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"Pour le droit de mourir dans la dignité", l'appel de Mireille Blachon à Marseille

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Atteinte de la maladie de Charcot, Mireille Blachon a écrit à Brigitte Macron et à la ministre de la Santé. Soutenue par l'ADMD (l'association pour le droit à mourir dans la dignité), elle plaide en faveur d'une loi sur l'euthanasie. Elle a également lancé une pétition sur internet.

Mireille Blachon (à droite) et son amie Christine (à gauche)
Mireille Blachon (à droite) et son amie Christine (à gauche) © Radio France - Emilie Briffod

C'est une femme de 75 ans qui demande à mourir dans la dignité. Depuis un an, Mireille Blachon, la veuve de Roger Blachon, le célèbre dessinateur du journal l'Équipe, souffre de la maladie de Charcot, dite aussi SLA (sclérose latérale amyotrophique). Cette maladie dégénérative atteint les neurones, affaiblit les muscles avant d’entraîner la paralysie et la mort. Aujourd'hui, cette femme digne et élégante se déplace à l'aide d'un déambulateur et éprouve d'énormes difficultés pour parler. Elle est désormais obligée de communiquer avec ses proches par texto, mails ou à l'aide d'une ardoise. 

Soutenue dans son combat par l'ADMD (l'association pour le droit à mourir dans la dignité), Mireille Blachon a envoyé un courrier à Brigitte Macron ainsi qu' à la ministre de la Santé, Agnès Buzin pour plaider pour une loi en faveur de l'euthanasie

"De quel droit refuse-t-on aux malades, et ceci contre leur propre volonté, la possibilité de mettre un terme à une vie devenue trop douloureuse ?" écrit Mireille Blachon dans son courrier envoyé à Brigitte Macron

Dans le courrier envoyé à l'épouse du chef de l'État, Mireille Blachon explique son quotidien, "En quelques mois, parler m’est devenu laborieux et pénible et marcher sans béquilles est éprouvant tant mes muscles disparaissent. La marche deviendra sous peu impossible. Manger ou boire est de plus en plus difficile et le quotidien sera bientôt infernal. Cette détérioration constante, parfois très rapide, est malheureusement sans rémission possible. Dès lors, ce ne sera plus 'vivre' mais 'survivre', nourrie par sonde, sous assistance respiratoire et sans avoir la possibilité de parler. Cela, je n’en veux pas, et j’ai le droit de ne pas en vouloir". Pour l'instant, elle n'a pas reçu de réponse à son courrier, juste un accusé de réception.

La lettre de Mireille Blachon, accompagnée de la pétition lancée sur internet "Pour le droit à mourir dans la dignité", a déjà recueilli 2.500 signatures. 

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