Brigitte Macron a rencontré Jean-Claude Gaudin lors de sa visite à Marseille, le 14 juin 2019.

L'idée d'une alliance avait été relancée par un déjeuner entre Brigitte Macron et le maire de Marseille.

AFP

La majorité saisira-t-elle la main tendue ? Le maire LR de Marseille Jean-Claude Gaudin, qui ne se représente pas, a joint sa voix ce mercredi à ceux qui plaident pour une alliance de la droite avec LREM dans la cité phocéenne aux municipales. Dans "la deuxième ville de France, aucun parti tout seul ne peut gagner les élections. Par conséquent, il faut un rassemblement et les Marcheurs apprendront à le faire", a déclaré la figure tutélaire de la droite marseillaise sur France bleu Provence.

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L'idée d'une union de la droite et de la majorité présidentielle a circulé à plusieurs reprises à Marseille depuis les européennes, où le RN est arrivé largement en tête (26,3 %), devant LREM (20,6 %), EELV (13,7 %) et LR (8,3 %). Elle a été relancée par un déjeuner entre Brigitte Macron, Jean-Claude Gaudin et la présidente LR de la métropole et du département des Bouches-du-Rhône Martine Vassal, la semaine dernière à Marseille.

La présidente, qui multiplie les déclarations d'intention pour les municipales sans avoir fait acte officiel de candidature, s'est ouvertement prononcée pour un tel rapprochement. Et le maire de Marseille a dit mercredi la "suivre et soutenir" dans sa volonté de rassemblement.

Le "non" des militants LREM

Du côté du parti présidentiel, Marseille, fief historique de la droite, est un cas épineux, qui doit être tranché en haut lieu. Au niveau local, les militants s'inquiètent toutefois des velléités d'alliance avec la droite, au premier tour en tout cas. Leurs représentants ont rejeté à l'unanimité cette hypothèse par un vote lundi, plaidant pour "une liste centrale du centre droit au centre gauche, très ouverte à la société civile".

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Un seul candidat à la candidature chez LREM est déjà déclaré, le député Saïd Ahamada, excluant toute alliance à droite. Mais deux universitaires proches du parti seraient également intéressés.

Chez LR, Martine Vassal, si elle fait acte de candidature, devra composer avec celle déjà déclarée du sénateur et patron départemental du parti Bruno Gilles. L'extrême droite a déjà un candidat sur les rangs, le sénateur Stéphane Ravier. Côté gauche, plusieurs partis, de LFI à EELV, ont appelé chacun de leur côté à se rassembler autour de mouvements citoyens.

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