Vaucluse : Alain Milon repart aux Sénatoriales

  • Alain Milon, tête de liste UMP, avec Marie-Ange Conté, Valérie Kanza-Druart et Gilles Vève, quelques-uns de ses colistiers.
    Alain Milon, tête de liste UMP, avec Marie-Ange Conté, Valérie Kanza-Druart et Gilles Vève, quelques-uns de ses colistiers. Photo Andrée Brunetti
Publié le , mis à jour
ANDRÉE BRUNETTI

Le sénateur UMP sortant souhaite garder son siège

Ancien maire de Sorgues, de 1989 à 2011, président de la communauté de communes des Pays Rhône-Ouvèze (CCPRO), et sénateur UMP depuis 2004, Alain Milon repart en campagne. “Des Vauclusiens pour une France qui gagne !”, est le nom de sa liste. "Cette année, le mode d’élection a changé, explique-t-il. C’est un vote à la proportionnelle à un seul tour, avec scrutin de liste et parité, au lieu du précédent scrutin uninominal à deux tours."

Alain Milon, vice-président des Affaires sociales de la Haute Assemblée sortante, s’il est réélu, entend continuer dans ce domaine qu’il connaît bien, puisqu’il a déposé de nombreux projets de loi sur la bioéthique ou l’adoption. Ce gaulliste se dit "de droite en matière économique, mais de gauche en matière de politique sociale", pour reprendre un mot de l’ancien maire RPR d’Avignon, Jean-Pierre Roux.

Quand on lui parle de la candidature de l’autre sénateur UMP sortant, Alain Dufaud qui affiche ses soutiens du Triumvirat de l’UMP (Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon), ainsi que celui du sénateur et maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, Alain Milon affirme : "Moi aussi j’ai reçu l’investiture, mais nous n’avons pas la même façon de communiquer".

"Pas adversaires mais concurrents"

À ceux qui évoquent un “duel” à l’UMP, Alain Milon rétorque : "Non, nous ne sommes pas des adversaires mais des concurrents avec Alain Dufaud. Et cette concurrence est atténuée par la division qui règne aux extrêmes entre le Front national et la Ligue du Sud. De toute façon nous avons (les deux Alain) fait nos comptes et les grands électeurs qui sont UMP ont promis de voter équitablement pour nous deux, 50 % chacun".

Seulement voilà, depuis les dernières élections sénatoriales, des données ont changé. Lors des Municipales de ce printemps, l’UMP a perdu deux villes du Vaucluse, et pas des moindres, avec Avignon (passée à gauche avec Cécile Helle) et Le Pontet (passé au FN avec Joris Hébrard). Or ces deux villes, comptent un nombre important de grands électeurs, sans parler de Carpentras qui est restée à gauche, malgré la voracité supposée de Julien Aubert (UMP) ou le score élevé d’Hervé de Lépineau (RBM).

Petites manoeuvres

Sans oublier non plus, qu’Alain Milon s’est présenté à la présidence de l’Assemblée des maires de Vaucluse, alors qu’il n’est plus maire depuis 3 ans, demandant à changer les règles quelques minutes avant le vote. Du coup, la session a été reportée et les 151 maires du département ont dû se déplacer une seconde fois pour finalement élire Jean-François Lovisolo, le secrétaire fédéral du PS. Certains d’entre eux, ont moyennement apprécié la manœuvre, et vont peut-être le traduire par leur vote aux sénatoriales.

Enfin, dans l’état de déliquescence de l’UMP - défaite aux Européennes, affaire Bygmalion, marathon judiciaire pour l’ancien président de la République, dette abyssale… -, et la présence d’une demi-douzaine de listes dans le Vaucluse (PS, Front de gauche, FN, Ligue du Sud…) pour le scrutin du 26 septembre prochain, les 1 800 grands électeurs (maires, conseillers municipaux, communautaires, généraux et députés) du département, auront un large éventail de choix global. Une chose est sûre en tout cas , il n’y aura pas d’abstention, puisque le vote est obligatoire sous peine d’une amende de 150 €.