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Ségolène Royal désavouée par Matignon sur le dossier d’A 831

Contrairement à la ministre de l’Ecologie, Manuels Valls indique n’avoir « pas d’objection » à ce que soit lancée la consultation sur ce projet autoroutier.

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Manuel Valls ne suit pas Ségolène Royal qui s’oppose au projet d’autoroute A 831. Le premier ministre « n’a pas d’objection » à ce que soit lancée la consultation sur cet ouvrage.

Par Joël Cossardeaux

Publié le 1 août 2014 à 12:12

Cela a tout d’un désaveu pour Ségolène Royal. La ministre de l’Ecologie, qui se prévalait il y a quelques jours d’une convergence de vue avec Manuel Valls dans son refus, pour des raisons budgétaires et environnementales, d’aller plus avant sur le projet d’autoroute A831, un tronçon autoroutier de 60 km entre Fontenay-le-Comte (Vendée) et Rochefort (Charente-Maritime), vient d’essuyer un démenti de la part de l’intéressé. « Le gouvernement n’a pas d’objection à ce que la procédure de consultation soit lancée afin de connaître le coût de cet ouvrage », indique le Premier ministre dans un courrier adressé jeudi aux élus locaux de droite et de gauche. Ceux-là même qui l’avaient saisi quelques jours plus tôt sur ce dossier. Dans sa réponse, que ces élus se sont empressés de rendre publique, le chef du gouvernement balaie certains des arguments invoqués par l’ex-présidente de Poitou-Charentes. Celui-ci y considère notamment que « des modifications substantielles » ont été apportées au projet eu égard à son « insertion environnementale délicate ». Il demande à ce que ces modifications soient « portées à la connaissance du public » et « d’inscrire encore davantage le projet dans une démarche de développement durable ».

Un coût « pas réaliste »

S’agissant du coût de cet ouvrage, estimé à 900 millions d’euros et qu’elle avait qualifié de « pas réaliste », Ségolène Royal n’est pas non plus très suivie par le Premier ministre qui demande à voir. « Il conviendra », indique t-il « de chiffrer parallèlement la solution alternative » évoquée par la ministre pour contourner le Marais poitevin. Cette zone est écologiquement et politiquement sensible. Lorsqu’elle présidait la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal s’était beaucoup démenée pour que son label de Parc naturel, perdu en 1996, lui soit restitué. C’est officiellement chose faite depuis le mois de juin dernier.Un acquis qu’elle redoute de voir remis en cause. « On ne va pas refaire Notre-Dame-des-Landes dans le Marais poitevin », avait lancé la semaine dernière, par allusion aux démêlés de Jean-Marc Ayrault sur ce projet d’aéroport du grand ouest. Et de déclarer qu’elle ne lancerait pas la procédure d’appel d’offres de l’ouvrage autoroutier controversé, quand bien même celui-ci aurait reçu le feu de l’Etat sous le gouvernement Fillon. Une annonce faite à la grande fureur des élus concernés de tous bords. Jacques Auxiette, le président socialiste de la région des Pays-de-la-Loire, s’était ému d’une initiative « totalement improvisée » en rappelant que des créations d’emplois étaient en jeu. Dominique Bussereau, le président UMP du conseil général de Charente-Maritime, avait joint sa voix à la sienne pour indiquer que le coût réel du projet restait à évaluer et que le contournement du Marais poitevin était déjà pris en compte.

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