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Elections

Départementales : le grand chambardement

Publié le 24/02/2015 • Par Jean-Baptiste Forray • dans : A la une, France

Carte de france bleu blanc rouge
Fotolia
Les principales figures des conseils généraux ne se représentent pas les 22 et 29 mars prochains. Avec la fin du renouvellement par moitié et l’instauration du binôme homme-femme, s’ouvre une ère d'incertitude.

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Au bout de 149 années de mandats cumulés, Christian Poncelet (UMP) tire sa révérence. A l’occasion du scrutin départemental des 22 et 29 mars, l’octogénaire fait ses adieux à la vie publique et à la présidence du conseil général des Vosges. Un fauteuil que l’ancien maître du Sénat occupait depuis 1976.

Personnage emblématique du socialisme départemental, Philippe Madrelle (PS) conserve bien son siège à la chambre haute. Mais il met fin à son règne de 36 ans (1976-1985 et 1988-2015) à la tête du conseil général de la Gironde.
Pierre Izard (PS) agit de même en Haute-Garonne, à l’issue de 26 années de présidence.

Son camarade Augustin Bonrepaux (PS), 78 ans, a pris les devants l’an dernier. Victime d’un accident de chasse en 2013, le président socialiste du conseil général de l’Ariège a dit « au revoir » à l’assemblée départementale. Il y œuvrait depuis 1976. Après 22 ans à la tête de la Mayenne, Jean Arthuis (UDI) a préféré, lui, se consacrer à son nouveau mandat européen dans la foulée de son élection en mai dernier.

En place depuis les années 1990, Bernard Cazeau (PS, Dordogne), Eric Doligé (UMP, Loiret), Jean-François Le Grand (UMP, Manche), Pierre Maille (PS, Finistère) et André Vézinhet (PS, Hérault) se retirent également.
Le président de l’Assemblée des départements de France, Claudy Lebreton (PS) suit la même voie. Il clôt, à 66 ans, un bail de près de deux décennies dans les Côtes-d’Armor.

Non-cumul des mandats – Une vague de départ d’abord liée à l’âge. « Beaucoup de présidents, réélus dans leur canton en 2011, avaient prolongé leur mandat uniquement parce que celui-ci devait durer trois ans au lieu de six habituellement. In fine, cela a été quatre ans », rappelle le politologue Thomas Procureur, auteur d’une thèse intitulée « Le département, institution caméléon ? ».

Des chef d’exécutifs anticipent aussi le non-cumul des mandats destiné à entrer en vigueur en 2017. C’est particulièrement le cas parmi ceux, nombreux, qui ont été élus au Sénat lors du dernier scrutin de septembre 2014. Jean-Louis Tourenne, président (PS) de l’Ille-et-Vilaine entre dans cette catégorie.

Le changement des règles électorales pousse d’autres vers la sortie. Avec l’abandon du renouvellement par moitié, le département perd en effet son statut de petit Sénat, à l’abri des mouvements de balancier trop brutaux. Le scrutin des 22 et 29 mars s’annonce, avant tout, national.

Certains présidents socialistes le savent mieux que quiconque. Victimes collatérales de l’impopularité de l’exécutif, ils jettent l’éponge. Ils ne participent pas au renouvellement intégral de leur assemblée. Parmi eux, le président de la Drôme et du groupe PS au Sénat, Didier Guillaume.

Vers l’alternance – Avec le basculement annoncé de nombreux départements de la gauche vers la droite, le paysage local devrait être chamboulé. Dans le Tarn-et-Garonne, la présidence de Jean-Michel Baylet ne tient plus qu’à un fil. Le leader du PRG domine, certes, son département depuis trois décennies. Mais il a été défait lors des dernières sénatoriales.

Le conseil général des Bouches-du-Rhône, arrimé à gauche depuis la Libération, pourrait aussi finir dans l’orbite de l’UMP. Le controversé patron sortant Jean-Noël Guérini (Divers gauche) n’a, cependant, pas dit son dernier mot. Il a montré tout son ressort lors des dernières sénatoriales. Il attend, maintenant, avec gourmandise le troisième tour des départementales.

En rupture de ban avec le PS, il compte surfer sur l’hostilité à la métropole d’Aix-Marseille-Provence. Grâce, en sus, aux généreuses subventions allouées par sa collectivité aux communes, Jean-Noël Guérini espère glaner les suffrages de maires-conseillers départementaux proches de l’UMP.

Deux autres grandes collectivités, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis, pourraient tomber dans l’escarcelle de la droite. Autant de territoires qui seront scrutés à la loupe.
Les regards seront aussi tournés vers le Tarn, où la fronde contre le barrage de Sivens, construction du conseil général, fragilise la majorité. Le président (PS) depuis 1991, Thierry Carcenac espère, malgré tout, rempiler.

Service minimum au Gouvernement – Les figures de proue du Gouvernement ne se sont pas risquées dans l’aventure. Seuls, Patrick Kanner (Ministre de la ville, de la jeunesse et des sports) dans le Nord, Ségolène Neuville (Secrétaire d’État chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion) dans les Pyrénées-Orientales et André Vallini (Secrétaire d’Etat à la réforme territoriale) en Isère partent à la bataille.
Tous trois tentent de conserver leur siège.

Marisol Touraine, sortante dans l’Indre-et-Loire, passe son tour. Najat Vallaud-Belkacem, voit, elle, son canton rayé de la carte. Le résultat de la fusion département-communauté urbaine dans le Grand Lyon. Au-delà de ce cas très singulier, le ratio des membres du Gouvernement candidats (3 sur 33 contre 17 sur 38 aux municipales) en dit long sur le déclassement de l’institution départementale.

Voué à la disparition puis à la dévitalisation, l’actuel conseil général n’a plus la côte. Comme il est loin le temps d’Edouard Balladur Premier ministre (1993-1995), où près de la moitié des membres du Gouvernement tenaient les rênes d’un département !

Transfert vers les régions – A l’UMP, l’éclat du département pâlit aussi. Les quadras les plus en vue se réservent pour les régionales de décembre. Xavier Bertrand (Nord-Pas-de-Calais / Picardie), Valérie Pécresse (Ile-de-France) et Laurent Wauquiez (Auvergne / Rhône-Alpes) mèneront une liste. Dans d’autres régions, les chefs de files n’ont pas encore été désignés. Ce statut aiguise les appétits. Guillaume Peltier vise, plus que jamais, le leadership dans la région Centre.

Eric Ciotti, président du conseil général des Alpes-Maritimes et candidat aux départementales, est, quant à lui, sollicité pour prendre la tête de liste UMP en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un pas qu’a déjà franchi Bruno Retailleau. Le patron du groupe UMP au Sénat ne repart pas pour un nouveau mandat aux manettes de la Vendée. Il brigue la présidence des Pays-de-la-Loire en décembre. « Une décision assez emblématique », selon Thomas Procureur.

Les femmes à l’offensive – Dans ces conditions, les femmes ont une carte à jouer. Pour la première fois, des binômes paritaires s’affronteront dans des cantons, en moyenne, deux fois plus grands qu’auparavant. Une mini-révolution. « Le conseil général était la collectivité la plus réfractaire à la parité. Mais avec la nouvelle législation, le principe va s’appliquer de manière très forte, fait remarquer Thomas Procureur. Il s’étendra à la commission permanente. »

Parmi les postulantes, figureront nombre de conseillères municipales sortantes. Pour certaines professionnelles de la politique, ce scrutin offrira de nouvelles perspectives. Amélie Girerd (PS), maire de Renage (Isère), constitue un bon exemple en ce sens. La chef de cabinet d’André Vallini, au secrétariat d’Etat à la réforme territoriale, se présente en binôme avec son mentor.

A ce stade, demeure une inconnue : comment les tandems se partageront-ils leur territoire ? « C’est la grande question, confirme Thomas Procureur. Selon la loi, les candidats sont solidaires pendant la campagne mais ne le sont plus après. Cela laisse un peu songeur. A l’évidence, il faudra à ces binômes beaucoup de concertation pour qu’ils perdurent… »

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Départementales : le grand chambardement

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daudouard

25/02/2015 10h21

Pour Thomas Procureur  » Selon la loi, les candidats sont solidaires pendant la campagne mais ne le sont plus après. »
Cette appréciation est plutôt surprenante car elle sous-entend, pour avoir tout son sens, que les binômes bénéficieront de 2 voix indépendantes à l’assemblée délibérante. En effet, il me semblait bien avoir entendu, lorsque la critique relative à l’augmentation du nombre des élus départementaux futurs par rapport au nombre de conseillers généraux actuels avait légitimement émergé, que le projet de redécoupage avait été élaboré en retenant un nombre impair de cantons, pour qu’une majorité puisse naturellement se dégager au moment des votes de l’assemblée délibérante. Or, à moins que nos politiques aient également en ligne de mire la modification de l’arithmétique élémentaire, la multiplication d’un nombre impair par deux (binôme)donne encore aujourd’hui un résultat pair.
Il est vrai qu’au nom du principe de la parité, ou de la promotion de son apparence (il faut bien se montrer en accord avec l’opinion établie du plus grand nombre), nous ne sommes pas à un impair près.

Astier

25/02/2015 12h10

Pourquoi un binône homme-femme et leur suppléant binône également? Sachant que le ou (la) suppléante n’assurera pas une parité parfaite dans les Assemblées départementales. Nous le voyons bien dans les élections législatives oû il n’y a pas de binône pas un ou (une) suppléante de sexe opposé. Que de complexité qui ne fait que rajouter à la complexité de la répartition des compétences entre le département et la région…Ne fallait-il pas créer un seul conseiller territorial pour le département et la région en veillant que la parité soit respectée en interchangeant le binône?

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