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Fini, les lettres recommandées. Les 2,5 millions de contestations annuelles d'infractions relevées automatiquement (excès de vitesse, feux rouges grillés, non-respect des distances de sécurité ou circulation sur des voies réservées à certaines catégories de véhicules) peuvent être effectuées par voie électronique depuis le lundi 23 novembre 2015. Un gros manque à gagner pour La Poste, mais un bénéfice de temps et d'argent pour l'usager automobiliste. Pour contester, il suffit désormais de se connecter au site internet de l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions (www.antai.fr) à la rubrique « Contester une infraction ». Après avoir renseigné les informations concernant votre véhicule et votre contravention, trois cas vous sont proposés.
Consigner pour contester
1- Le premier concerne les infractions commises par un véhicule que vous avez déjà vendu, cédé, ou qui a été volé ou détruit, ou qui fait l'objet d'une usurpation de plaque d'immatriculation.
2- Le second cas concerne les infractions commises par votre véhicule alors que vous n'étiez pas au volant mais pour lesquelles vous pouvez identifier le conducteur.
3- Enfin, dans le troisième cas, vous n'étiez pas au volant, mais vous ne souhaitez pas dénoncer l'auteur de l'infraction ou vous ne pouvez pas le faire parce que vous ne connaissez pas son identité (dans ce dernier cas et dans ce cas seulement vous devrez toujours consigner de 68 à 135 euros pour contester en fonction du type d'infraction commise).
Pratique et rapide, ce système présente en outre l'énorme avantage de garder la trace de toutes les démarches effectuées et ainsi d'éviter les complications dues aux courriers égarés ou reçus avec retard. On prendrait presque du plaisir à payer ses amendes...
Cette modification de procédure concerne des cas bien précis d'infractions commises "en roulant" et difficilement contestables dans leur matérialité (sauf sur la personne qui conduisait).
Elle ne règle en rien les pratiques nouvelles consistant, pour la police, à relever anonymement une infraction (présumée) au stationnement, puis à les faire adresser à l'automobiliste par un site national. Là commence alors le monde de "Big Brother", dans lequel on est contraint de s'adresser au centre de Rennes qui, 9999 fois sur 10000, vous répondra négativement sans même un début de motivation !
Bel exemple du rapprochement de l'Administration et du citoyen, qui fait intervenir un service centralisé pour une infraction relevée par un policier municipal !
Autant les procédures automatisées se justifient lorsque la sécurité est en jeu, autant elles constituent un abus pour les autres infractions, dans lesquelles l'administration renonce à toute appréciation humaine et devient donc oppressive !
Il faudrait mettre de l'ordre dans ces nouvelles pratiques peu admissibles !
Les thèmes abordés nous sont très utile.