Emploi : du mieux en France, mais pas en Paca

La ministre du Travail est satisfaite de l'évolution à la baisse du nombre de demandeurs d'emploi en France.

La ministre du Travail est satisfaite de l'évolution à la baisse du nombre de demandeurs d'emploi en France.

Photo F. Launette

Marseille

Les chiffres du chômage publiés hier par Pôle Emploi pour le mois de juillet traduisent un recul de 0,5 % en catégorie A (personnes sans aucune activité tenues d'effectuer une recherche). Soit 19 100 inscrits de moins. Avec la prise en compte des personnes qui exercent une activité partielle (catégories B et C), le nombre des demandeurs d'emploi s'élève à 5 739 800, soit une très légère progression de 0,1 %.

Pour Myriam El Khomri, la ministre du Travail, "la baisse constatée en juillet s'inscrit dans la continuité des bons résultats obtenus au second trimestre en matière de création d'emploi et de baisse du chômage enregistrée par l'Insee". Juillet est donc à ses yeux porteur d'une bonne nouvelle. Reste que sur les trois derniers mois, le recul du chômage n'est plus que de 0,1 %, plombé par la tendance à la hausse des mois de mai (+ 0,3 %) et de juin (+ 0,2 %).

Le nombre des inscrits auprès de Pôle Emploi a bondi de 1% en Paca 

Avec les personnes qui exercent une activité partielle (catégories B et C), le nombre des demandeurs d'emploi reste quasiment stable à 5 739 800 (+ 0,1 %). Mais sur trois mois, la hausse atteint 0,8 %. Un autre bémol qui tranche avec l'analyse faite par l'Insee, selon laquelle, en regard de la population active et au sens de la méthode du Bureau international du Travail (voir ci contre), le chômage a reculé de 0,3 % au second trimestre. La vérité est sans doute entre les deux, car si reprise il y a, elle n'est pas assez prononcée pour véritablement relancer la création d'emplois. Qui se nourrit surtout d'embauches de courte durée.

Pas de baisse en revanche en Provence Alpes Côte d'Azur, ou en juillet le nombre des demandeurs d'emploi a bondi de 1 % en catégorie A. Soit un nombre d'inscrits qui s'élève à 324 310. Avec les autres catégories, ce nombre est porté à 473 460 (+ 0,5 %). Une aggravation très nette donc, peut-être marquée par un afflux de personnes en quête d'un travail saisonnier lié au tourisme et à l'agriculture.

En catégorie A, le département le plus affecté est celui des Hautes Alpes (+ 3,5 %), le Var (+ 0,5 %) étant le moins touché. La hausse atteint 0,7 % pour le Vaucluse et les Alpes Maritimes, et 1,4 % pour les Bouches du Rhône.


Méthodes

Quand l'Insee travaille au sens du Bureau International du Travail, c'est à partir d'un panel de 110 000 personnes représentatives de la population active. Cette approche est plus large que celle de Pôle Emploi. Pour qui les évolutions livrées en fin de mois ne prennent en compte que les entrées et les sorties des fichiers gérés, et donnant droit à des prestations.