Marseille : le burkini oui, les vêtements amples pour se baigner non !
Par Éric MIGUET
Un arrêté municipal pris en mai interdit la baignade avec des vêtements pouvant "entraver l'aisance dans l'eau et constituer un frein au sauvetage". Pas le fait de barboter.
Photo Cyril Sollier
Marseille
Pour des raisons de sécurité, la baignade entièrement vêtu est interdite
Didier Réault le confesse lui-même. Il n'a rien d'un "expert" en mode vestimentaire sur les plages. Mais en sa qualité d'adjoint au maire de Marseille, délégué à la Mer, il se préoccupe avant tout de la sécurité des baigneurs durant la saison estivale. "Un souci essentiel" le poussant en mai dernier à prendre un arrêté sur les tenues de bain. Des habits qui ne doivent pas "entraver l'aisance dans l'eau et constituer un frein au sauvetage", est-il indiqué. "Que l'on soit bien clair, cela ne concerne en rien le burkini qui est un vêtement de baignade", pose-t-il d'entrée. "Que l'on vienne avec un voile ou en djellaba sur la plage ne me pose d'ailleurs pas de problème, poursuit-il, mais la liberté de chacun ne doit pas déborder sur sa propre sécurité". En cause selon l'élu : "les vêtements amples" portés par les femmes de confession musulmane lors d'une baignade. "Suite à un malaise, il avait été difficile de secourir une dame dont les vêtements l'alourdissaient", rembobine-t-il.
"La liberté de chacun ne doit pas déborder sur sa propre sécurité"
Raison pour laquelle trois femmes ont été priées jeudi après-midi par les maîtres-nageurs d'interrompre leur baignade sur la plage du Prophète (7e). "Le risque était là car elles mettaient la tête sous l'eau", précise une source policière regrettant la brève poussée de fièvre qui a suivi. "Si elles s'étaient contentées de barboter jusqu'aux genoux, il n'y aurait pas eu besoin de faire appliquer l'arrêté", précise Didier Réault.
Vérification faite du côté de la plage Prado nord hier. Les douze coups de midi n'ont pas encore sonné que le soleil cogne déjà. Voile sur la tête et tenue acrylique lui recouvrant entièrement le corps, Linda profite des joies de la plage et d'une eau à 20 degrés. Sans savoir qu'un arrêté municipal la concerne. "C'est toujours gênant de faire des lois juste pour nos convictions, regrette-t-elle. Mais dans un sens je comprends cet arrêté." Au loin, un maître-nageur ne bronche pas. Durant toute sa baignade, Linda n'a trempé que ses pieds.
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