Marseille : une IRM dernière génération pour faire des miracles

Chef de service et responsable scientifique et technique du projet "7T-AMI", Maxime Guye a inauguré, hier, une IRM dotée d'une technologie à "7 tesla" sans équivalent en France.

Chef de service et responsable scientifique et technique du projet "7T-AMI", Maxime Guye a inauguré, hier, une IRM dotée d'une technologie à "7 tesla" sans équivalent en France.

Photo l.d'a.

Marseille

L'équipement unique en France a été inauguré ce vendredi à l'hôpital de La Timone

Une machine de guerre. De guerre juste déclenchée par une armada de chercheurs, cliniciens et ingénieurs marseillais, à la pointe de leur spécialité, contre des pathologies agressives et particulièrement meurtrières. On parle des domaines de la neurologie, de la psychiatrie, de la rhumatologie, des atteintes cardio-vasculaires. On parle plus précisément d'Alzheimer, de Parkinson, de l'épilepsie, de la sclérose en plaques...

L'arme mise au point avec les équipes de Siemens ? Une IRM dernière génération. Un monstre de technologie d'une telle précision qu'il permet, à Marseille, l'exploration détaillée du cerveau, de la moelle épinière, des muscles, du cartilage et des os à ultra-haute résolution. "Dans un premier temps, nous ciblerons clairement ces maladies, confie Maxime Guye, chef des opérations, mais ensuite, en lien avec les services hospitaliers, cet appareil exceptionnel permettra assurément de progresser dans bien d'autres domaines. Je pense par exemple à la cancérologie", glisse le chercheur.

80 personnes mobilisées

Certes, le nom de code du projet sonne de manière un peu ésotérique. Accrochez-vous : "7T-AMI". Mais qu'on se le dise : l'outil officiellement inauguré hier après-midi, au Centre de résonance magnétique biologique et médicale (CRMBM), à côté de La Timone, est bel et bien une petite révolution médicale et scientifique. "On ne compte aucun équipement d'imagerie équivalent en France et très peu dans le monde, se rengorge Maxime Guye. Nousavons fait des essais sur 200 sujets sains et, désormais, il est totalement prêt à utilisation, poursuit-il. L'intérêt de cette machine, c'est qu'elle peut permettre de trouver de nouveaux bio-marqueurs non invasifs dans le corps humains qui vont conduire à diagnostics plus précoces, des traitements mieux ciblés, un suivi amélioré." Fruit d'une collaboration entre l'université Aix-Marseille, le CNRS, l'AP-HM et Siemens, cette opération a été dotée, après le gain d'un appel d'offres par les équipes de Maxime Guye, de 14 millions d'€ pour acquérir l'équipement et assurer sa maintenance, jusqu'à 2020.

D'ici là, grâce à ce nouvel appareil de pointe, cette plateforme marseillaise, qui mobilise près de 80 personnes, aura certainement conforté sa position. Rien de moins que l'un des leaders mondiaux dans l'imagerie par IRM. Au bénéfice des patients.