Des policiers devant le lycée Poinso-Chapuis où un adolescent a été tué, poignardé au cou, le 1er décembre 2016 à Marseille

Des policiers devant le lycée Poinso-Chapuis, où un adolescent a été tué, poignardé au cou, le 1er décembre 2016, à Marseille.

afp.com/BERTRAND LANGLOIS

"Un différend futile". Telle est l'origine, selon le parquet, de la mort d'un lycéen de 16 ans, victime de coups de couteau mortels d'un camarade devant un lycée professionnel des quartiers sud de Marseille, jeudi. L'auteur a reconnu les faits en garde à vue, a confirmé ce vendredi le procureur Xavier Tarabeux lors d'une conférence de presse.

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La dispute initiale entre deux lycéens, qui a conduit au drame, est "une chicaya, une embrouille de lycéens", montrait les premiers éléments de l'enquête, confiée à la sûreté départementale, selon une source policière. Xavier Tabareux a précisé que la dispute, qui date de deux jours avant le drame, portait originellement sur l'utilisation d'un casier où l'un des deux lycéens devait déposer ses affaires.

L'agresseur et la victime étaient de "bons élèves" et n'étaient pas connu de la justice a ajouté le parquet. Le procureur a indiqué que l'auteur n'avait pas prémédité son geste.

Deux coups au thorax et à la carotide

A la sortie des cours, une rixe a éclaté devant le lycée Poinso-Chapuis entre un lycéen que sa mère était venue chercher et un autre du même établissement avec lequel il était en conflit, accompagné de trois élèves d'un autre lycée, Léonard de Vinci, situé en centre-ville.

L'entourage est parvenu à les séparer, mais le jeune homme qui était accompagné de sa mère, a sorti un couteau et porté deux coups, au thorax et à la carotide, à l'un des lycéens de Léonard de Vinci, le blessant grièvement. Prise en charge par les marins-pompiers alors qu'elle était en arrêt cardio-respiratoire, la victime est décédée lors de son transport à l'hôpital.

L'arme, un couteau selon les premiers éléments, n'a pas encore été retrouvée par les enquêteurs. Tous les protagonistes, à savoir les quatre lycéens et la mère de l'agresseur présumé, qui n'a pas d'antécédent judiciaire, ont été placés en garde à vue jeudi soir. Les forces de l'ordre n'ont eu aucun mal à les embarquer: ils n'avaient pas quitté les lieux du drame.

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