Gard : après un mois de grève, les pompiers mettent fin à leur mouvement

Par AFP

Les pompiers de Nîmes avaient notamment mis symboliquement leur caserne en vente sur le site Leboncoin.
Les pompiers de Nîmes avaient notamment mis symboliquement leur caserne en vente sur le site Leboncoin. Capture d'écran Leboncoin

Les pompiers du Gard ont mis fin lundi à un mois de conflit social après la signature d'un protocole en préfecture à Nîmes entre leurs syndicats, leur direction et le Conseil départemental, a constaté une journaliste de l'AFP.

Depuis le 23 octobre, les pompiers du Gard menaient une grève illimitée pour réclamer des moyens et une meilleure sécurité après des agressions et caillassages. Ils avaient établi un campement devant les grilles de la préfecture du Gard, en plein centre de Nîmes qu'ils quitteront mardi matin.

Mettant en avant l'augmentation des interventions et des questions de sécurité, ils demandaient notamment que le département, en charge à 59% du budget du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis), augmente sa part de 1% tout comme l'association des maires du Gard. Dans ce protocole, dont l'AFP a eu copie, le Conseil départemental, représenté par son président Denis Bouad, confirme "l'augmentation de 1% de la dotation annuelle du département pour porter cette dernière à 42.420.000 euros", soit 420.000 euros de plus que ce qui avait été signé en mars dernier, "afin notamment de tenir compte de l'activité en 2017 liée à la campagne feux de forêts."

Le remplacement des véhicules vétustes, réclamé par les pompiers, est également acté de même qu'une hausse des effectifs. "A l'issue de ce long conflit social, nous avons obtenu des garanties du département, c'est le service public qui en sort grandi", a estimé Nicolas Nadal du syndicat Sud.

Une incertitude de taille demeure cependant: lors du prochain conseil d'administration du Sdis, le 4 décembre, son président, Alexandre Pissas, proposera une augmentation de 1% du montant global des contributions communales, ce qui est loin d'être acquis, en particulier en ce qui concerne les grandes communes comme Nîmes ou Alès.

"Nous serons vigilants sur l'attitude des maires", a souligné M. Nadal. "On comprend aujourd'hui les difficultés des communes" mais c'est une question de sécurité et de solidarité", a-t-il poursuivi. En ce qui concerne les agressions de pompiers en interventions, M. Nadal a insisté sur le fait qu'il s'agissait d'un "problème national" et que les pompiers réclamaient toujours du ministère de l'Intérieur, "une action durable pour garantir la sécurité".

"On est de plus en plus victimes de caillassages et d'autres violences, aujourd'hui imaginer qu'un sapeur-pompier puisse porter un gilet pare-balles c'est inadmissible", a conclu le syndicaliste.

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