La start-up de Pertuis Helio Pur Technologies mise sur l'international

En Algérie, Univers Détergents a confié à Helio Pur Technologies la réalisation d'une solution de traitement pour ses effluents industriels non domestiques. L'installation a été inaugurée en décembre.

En Algérie, Univers Détergents a confié à Helio Pur Technologies la réalisation d'une solution de traitement pour ses effluents industriels non domestiques. L'installation a été inaugurée en décembre.

Photo DR

Pertuis

La start-up de Pertuis qui recycle les eaux usées avec des microalgues et le soleil, poursuit son développement

En 2030, 1 terrien sur 2 vivra en zone aride (source ONU) du fait du changement climatique et de la croissance démographique. L'eau est, de loin, la matière première la plus utilisée au monde avec près de 5 000 litres nécessaires par jour et par personne. L'eau est aussi la matière la plus gaspillée, avec seulement 0,4% de réutilisation et 4% de traitement avant rejet dans les milieux naturels.

Créée en 2011 par Laurent Sohier, la société Helio Pur Technologies est spécialisée dans l'optimisation de la gestion des ressources en eau, le traitement, la réutilisation et la valorisation des eaux usées industrielles, agricoles et domestiques. Après avoir multiplié les expériences pilotes, cette entreprise basée à Pertuis poursuit son développement à l'international. Une première commande en Algérie en 2015, d'autres suivront en Espagne, aux États-Unis, en Arabie Saoudite mais aussi en France.

Alors comment ça marche ? Cette technologie permet d'éliminer une large gamme de substances dangereuses et de contaminants microbiens par l'action de photosynthèse des micro-organismes, grâce à l'action combinée du soleil et du CO2. Le procédé permet de réutiliser jusqu'à 100% de l'eau traitée et de valoriser les éléments qu'elle contient (nutriments, métaux...). L'intensification des phénomènes biologiques naturels permet de traiter les eaux usées en seulement quelques heures au lieu de plusieurs jours.

"Notre CA n'est pas encore significatif"

"Je pars au Maroc pour présenter nos solutions, explique cet ancien chercheur en océanologie spécialisé en écologie microbienne des milieux aquatiques. Nous avons des propositions en Afrique du Nord dans les pays du Golfe persique et au Mexique. Notre objectif est de proposer des solutions pour économiser l'eau et la réutiliser. On ne vise pas les particuliers mais les industriels qui ont des problèmes d'eau. On vend un service d'études et d'ingénierie."

Et d'ajouter : "Notre CA n'est pas encore significatif. Vous savez, nous avons encore le statut de start-up. Nous commençons à avoir des clients. Le marché a mis pas mal de temps à comprendre ce que nous faisions. Les pays émergents ont adopté les mêmes pratiques que les pays développés et gaspillent l'eau. Et les eaux usées, c'est comme les déchets. Si on ne les trie pas, c'est difficile de les réutiliser. En recyclant, on utilise trois l'eau traitée, soit 66 % d'économie d'eau."