Cyclisme : le Ventoux tient sa Classique pour 2019

Thomas De Gendt est le dernier vainqueur au Ventoux sur le Tour, en 2016.

Thomas De Gendt est le dernier vainqueur au Ventoux sur le Tour, en 2016.

Photo Jérôme Rey

Beaumont-du-Ventoux

21 ans après le Tour du Vaucluse, une épreuve de classe 1, 100 % vauclusienne sera créée, avec arrivée au sommet du Géant de Provence. Elle se disputera le 17 juin 2019

Tous à vos agendas ! Le 17 juin 2019, une course professionnelle de classe 1 se déroulera entre Vaison-la-Romaine et le Mont-Ventoux. "Cela marquera le retour d'une classique de grimpeurs en France, avec une arrivée au sommet du Géant de Provence", assure Nicolas Garcera, qui en sera le directeur.

Le Vaisonnais de 40 ans annoncera officiellement la création de cette épreuve ce matin, à Saint-Paul-Trois-Châteaux, lieu du départ de la 14e étape du Tour de France. Désireux de couper court aux rumeurs et aux fuites dans le landerneau du cyclisme, il entend profiter de l'exposition médiatique de la Grande Boucle et de la présence de nombreux journalistes spécialisés sur place. "C'est le moment de l'annoncer", confie-t-il. En effet, il a reçu ce jeudi la confirmation de l'inscription au calendrier UCI pour la saison 2019, juste au lendemain du Critérium du Dauphiné ! Les organisateurs espèrent ainsi pouvoir attirer nombre de coureurs et équipes de renom, qui se situeront dans un périmètre assez proche. Placée à moins de trois semaines du Grand Départ du Tour de France (6-28 juillet), cette course d'un jour - rangée dans la même catégorie que le Grand Prix La Marseillaise - aura des atouts à faire valoir pour attirer la crème des grimpeurs.

4400 mètres de dénivelé pour purs grimpeurs !

Pour l'instant appelée "Mont-Ventoux dénivelé challenge", elle aura évidemment le profil d'une "course de grimpeurs" : environ 185 km et pas loin de 4400 mètres de dénivelé ! Le parcours, pas encore défini, devrait reprendre à 80 % celui de la Gran Fondo que Garcera organise depuis quatre ans avec réussite. "J'aimerais rallonger de 50 kilomètres en allant visiter le Luberon, pour montrer la beauté des paysages du département", confie-t-il.

De quoi évidemment ravir tous les fans de vélo de la région, et notamment ceux du Vaucluse. Ce sera la première fois depuis 1998 qu'une épreuve professionnelle 100 % locale s'y déroulera : si le Tour de France, le Dauphiné ou encore Paris-Nice y passent sporadiquement à fréquence régulière, il faut remonter au siècle dernier pour ressortir des cartons le feu-Tour du Vaucluse ! Benoît Salmon fut le dernier à inscrire son nom à un palmarès qui comprend notamment le Flassanais Éric Caritoux (1982), Miguel Indurain (1991) ou encore Thierry Bourguignon (1993).

Les puristes n'auront évidemment pas oublié les fugaces Trois Jours de Vaucluse, entre 2007 et 2009, une classe 2 mêlant coureurs pros et amateurs... et qui avaient notamment vu Jakob Fuglsang se classer deuxième en 2008 ! "Nous avons envie de développer le tourisme sportif chez nous, explique encore Nicolas Garcera, jamais à court d'idées. On est presque le seul département de la région qui n'a jamais de course professionnelle alors que nous sommes une terre de cyclisme. Il faut une vitrine."

Lui et son équipe pourront s'appuyer sur leur expérience de GFNY Mont-Ventoux, cette cyclosportive dont la renommée grimpe aussi fort que les pentes menant au sommet à 1909 mètres ! "Nous l'organisons depuis quatre ans avec un leitmotiv : mettre les 2500 participants, venus de 40 pays différents, dans la peau d'un coureur professionnel."

Cela promet un gros week-end de cyclisme en Vaucluse, puisque la Gran Fondo aura lieu le dimanche 16, soit juste un jour avant la compétition pro, "dans un but de mêler les deux univers". "Je pense qu'on a les atouts pour que cela devienne une classique renommée", avance Nicolas Garcera.