Haute joaillerie: Chaumet et les épis de la prospérité
DÉCRYPTAGE - Plus de deux siècles après les blés dessinés en diadème pour l’impératrice Joséphine, le joaillier offre une nouvelle moisson sur un fastueux collier, réinventant une fois de plus ce motif symbole de fertilité.
Benoît Verhulle, chef d’atelier chez Chaumet, «le treizième depuis 1780», n’est pas peu fier. En trente ans de maison, il en a pourtant vu d’autres, des blés récents ou très anciens, en or, en platine ou en argent, pavés de diamants. Mais ce bouquet-là, issu de la prochaine collection de haute joaillerie, baptisée Le Jardin de Chaumet, force son admiration.
D’abord parce que, techniquement ce collier est une prouesse réalisée par les joailliers et sertisseurs de son équipe qui y ont passé plus de 1500 heures au total. «Un record, précise-t-il. On a commencé il y a deux ans. Le plus grand défi a été de monter chaque grain sur un ressort pour former un épi vivant, réaliste, comme en trembleuse», insiste Benoît Verhulle. Sa transformabilité aussi a donné du fil à retordre, puisque le plastron se décompose, grâce à un ingénieux double fermoir, pour être porté de trois façons différentes: soit les blés d’or seuls, soit le simple rail de diamants dessinant un V, soit, enfin, les deux rassemblés…
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