Usine de semi-conducteurs à Crolles : une aide de l’État à hauteur de 2,9 milliards d’euros
Le site de production de Crolles, en Isère, recevra une aide de l’État de 2,9 milliards d’euros. L’enveloppe est la plus généreuse accordée à une usine depuis 2017.
L’État va accorder une enveloppe de 2,9 milliards d’euros la nouvelle usine de semi-conducteurs de STMicroelectronics et GlobalFoundries, édifiée à Crolles (Isère), près de Grenoble. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé lundi l’apport de cette aide conséquence pour ce projet dont le coût avoisine les 7,5 milliards d’euros. Cette contribution est la plus importante décernée par l’État pour une usine, depuis 2017, a précisé Bercy dans un communiqué relayé par l’Agence France-Presse. Le membre du gouvernement avait présenté le projet en juillet 2022, le qualifiant de « plus grand investissement industriel des dernières décennies, hors nucléaire » pour le pays.
Cette aide sera financée par le plan France 2030, qui prévoit au total 5,5 milliards d’euros pour l’industrie des semi-conducteurs. Bruno Le Maire a signé les contrats liés à cette enveloppe, approuvée par la Commission européenne fin avril, conjointement avec Jean-Marc Chéry, le patron du groupe franco-italien STMicroelectronics, et Thomas Caulfield, dirigeant de l’entreprise américaine GlobalFoundries.
Une part du « Chips Act »
Cette usine, en cours de construction, doit débloquer 1 000 emplois. Elle s’inscrit dans le cadre du « Chips Act », le programme de l’Union européenne pour qu’elle atteigne 20 % du marché mondial des semi-conducteurs en 2030, soit quatre fois le pourcentage de la production européenne actuelle.
Ce plan européen alloue 43 milliards d’euros aux investissements publics et privés dans la production de semi-conducteurs. L’objectif de l’UE est de retrouver une place aux côtés de l’Asie et de l’Amérique dans la production mondiale de semi-conducteurs. L’usine de Crolles « permettra d’ajouter pratiquement 6 % de nouvelles capacités de production à la capacité européenne existante », affirme Bruno Le Maire dans son dernier communiqué.
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