Gandee veut faciliter le mécénat d’entreprise

Fondée par la Niçoise Layticia Audibert, la startup Gandee vient de lever 500.000euros pour accompagner les PME dans leurs RSE et démarche solidaire.

K.Wenger Publié le 05/06/2023 à 18:30, mis à jour le 05/06/2023 à 18:30
Gandee – ainsi nommée en hommage au Mahatma Gandhi – est elle-même engagée et reverse 1% de son chiffre d’affaires à des associations partenaires via son dispositif 1% to Do Good. (Photo D.R.)
SaaS. Pour Solidarité as a Service. C’est l’idée qui, depuis ses débuts en 2019, guide Gandee, startup fondée à Paris mais accélérée par Allianz à Nice et le Village by CA PCA à Sophia Antipolis. Connue pour ses cagnottes solidaires sécurisées à destination des particuliers et des entreprises, Gandee a décidé en 2022 de se focaliser sur le BtoB. Et propose aux PME mais aussi TPE, startups, free-lances et autres ETI une solution clés en main pour les accompagner dans leur démarche RSE et la mise en place de programmes de mécénat. C’est d’ailleurs pour accélérer dans cette direction que la jeune pousse vient de lever 500k€ auprès de business angels et de deux fonds d’investissement.
 
Enjeu central
Pourquoi le choix de la RSE? "Parce qu’elle est devenue un enjeu central pour les entreprises quelle que soit leur taille", explique la Niçoise Layticia Audibert, fondatrice et dirigeante de Gandee. Déjà contraints par la réglementation, les grands groupes de plus de cinq cents salariés imposent de plus en plus à leurs fournisseurs d’avoir une politique RSE. Et Layticia Audibert de préciser: "C’est aussi une façon pour l’entreprise de travailler sa marque employeur, d’attirer des talents, des clients et des investisseurs qui, de plus en plus, souhaitent investir dans des boîtes engagées. Les banques, elles aussi, prêtent plus facilement à des entreprises à impact." 
Sans compter la loi Pacte ou la directive CSRD [Corporate Sustainability Reporting Directive, encadrant les rapports extra-financiers des entreprises en lien avec le développement durable, ndlr] qui entrera en vigueur en janvier prochain.
 
Acculturation
Gandee compte donc peser de tout son poids pour acculturer les PME et démocratiser le mécénat qui représentait en France 3,6Mds€ en 2019, selon France Générosité. Et si 96% des entreprises mécènes en France sont aujourd’hui des TPE et PME à hauteur de 23% du budget global du mécénat, elles manquent néanmoins d’expertise, de ressources et de moyens pour mettre en place une stratégie de mécénat impactante.
"Notre plateforme tout-en-un s’adresse à toutes les tailles d’entreprises, reprend celle qui a débuté comme avocate avant de devenir directrice juridique dans la gestion d’actifs. Nous les aidons à trouver l’association de confiance qui correspond à leurs valeurs, métier, ancrage territorial… parmi un portefeuille d’une centaine sélectionnée répondant à une charte de qualité et de confiance."
Gandee leur permet aussi de collecter des dons en tant qu’entreprise engagée et d’inviter leur communauté (clients, partenaires, salariés…) à participer pour augmenter leur impact. "Elles peuvent ainsi faire un don lorsqu’elles accueillent un nouveau collaborateur: il y a de nombreux cas d’usage pour aider une boîte à se servir du mécénat comme levier de ses RH, communication et marketing", assure la dirigeante. Également à leur disposition, des conseils, défis RSE et ressources afin d’améliorer leurs engagements en continu et engager de façon ludique leur écosystème.
 
Prescription
Gandee qui a créé le label Do Good avec SGS, le leader mondial de la certification et du contrôle, pour permettre de faire un don en confiance, prévoit d’utiliser les 500k€ de sa levée de fonds pour renforcer son équipe – "De quatre, presque cinq actuellement, nous devrions passer à huit en décembre" et déployer de nouvelles solutions innovantes telles un don sur panier pour les sites de ecommerce. Avec plus de 400 entreprises clientes, la startup prévoit d’en embarquer 2.000 dans l’impact pour le bien commun d’ici 2025 pour collecter 50M€ de dons.
Comment? En mettant en place des réseaux de prescripteurs auprès des banques, assureurs et autres experts-comptables. Pour porter son chiffre d’affaires actuellement de 100k€ à quelque 4,5M€ dans trois ans. Ce développement se fera dans un premier temps en régions – "Bordeaux et Nice où nous travaillons avec des entreprises locales comme Rise Partners, Wever ou Ipepper, ce sont nos laboratoires" – puis en Europe où le marché du mécénat est évalué à 22,4Mds€.

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Nice-Matin

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