Mobilisation du 6 juin : manifestations, grèves… À quoi s’attendre ?

Rebelote. Les opposants à la réforme des retraites vont battre le pavé pour la quatorzième fois ce mardi 6 juin. L'objectif ? Faire pression sur l'Assemblée nationale, qui examinera le projet de loi d'abrogation, mis au point par le groupe Liot, dès jeudi. Selon une note du renseignement territorial, relayée par BFMTV, 400 000 à 600 000 manifestants pourraient répondre à l'appel des syndicats et se mobiliser dans les grandes villes, notamment à Paris, où les autorités s'attendent à voir défiler entre 40 000 et 70 000 personnes.

Le cortège parisien, qui défilera sous le contrôle de 4 000 policiers et gendarmes (autorisés à utiliser les drones pour la surveillance), s'élancera à 14 heures des Invalides en direction de la place d'Italie, en passant par le boulevard Montparnasse et les Gobelins.

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11 000 policiers et gendarmes mobilisés

250 actions sont prévues à travers le pays, et 11 000 policiers et gendarmes seront mobilisés au niveau national pour encadrer les manifestants.

« Si encore une fois, le gouvernement s'obstinait à passer en force, en utilisant des artifices constitutionnels, la colère n'en serait que renforcée », a prévenu l'intersyndicale dans un communiqué, laissant entendre que de nouvelles journées de mobilisation pourraient suivre si la rue n'était encore une fois pas entendue.

Quelles perturbations dans les transports ?

Qui dit mobilisation nationale dit souvent angoisses pour les personnes qui devront utiliser les transports en commun pour aller travailler. De ce côté-là, les perturbations devraient être minimes. La SNCF n'a prévu qu'un trafic très légèrement perturbé au niveau national avec « 9 trains sur 10 en circulation en moyenne nationale et quelques adaptations possibles sur certaines lignes ». La RATP a pour sa part annoncé un trafic normal pour les RER, tramways, métros et bus en Île-de-France.

Seul bémol dans le domaine des transports : le secteur aérien. En effet, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies mobilisées sur les aéroports de Lyon, Marseille, Nice, Toulouse, Bordeaux et Nantes de réduire leurs vols de 20 %, ainsi qu'une annulation d'un tiers des vols sur Paris-Orly.

La jeunesse à l'unisson

Plusieurs syndicats étudiants et lycéens – dont la FSU, l'Unsa, SUD Éducation, Solidaires, CGT Educ'action, Sgen CFDT, e FNEC FP-FO et le SNALC – ont appelé à rejoindre la mobilisation. Cela devrait occasionner des perturbations aux abords des établissements scolaires, alors que les lycéens préparent les épreuves finales du baccalauréat, qui débuteront la semaine prochaine, avant l'étape du grand oral la semaine suivante.

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L'ensemble des syndicats enseignants se sont joints à cet appel à la grève.