Démarrage du chantier de démolition à Notre-Dame-Des-Marins à Martigues
Le démontage de deux bâtiments du quartier Notre-Dame-Des-Marins, à Martigues, très dégradés et déjà vidés de leurs habitants, démarre ce lundi. Après une phase de désamiantage en février dernier, le promoteur 13 Habitat lance officiellement son chantier de réhabilitation de la zone.
Ce lundi va démarrer le chantier de démolition des deux bâtiments qui composent le quartier de Notre-Dame-Des-Marins, des HLM construits dans les années 70 et aujourd'hui très dégradés. En septembre dernier, des mouvements sur ces mêmes immeubles, K et M, avaient obligé quelque 150 habitants à quitter les lieux en pleine nuit, après l'apparition de fissures et de mouvements de structures inquiétants. L'épisode s'est reproduit, au mois de mars suivant, dans une autre tour de l'ensemble, où les résidents avaient pu revenir chez eux.
Lors de plusieurs réunions houleuses avec les habitants, le promoteur 13 Habitat a tenté, ces derniers mois, d'expliquer le plan de réhabilitation de l'ensemble, dont le financement a été voté à hauteur de 44 millions d'euros, qui démarre ce lundi, et qui devrait durer au moins cinq ans.
Dynamitage impossible
Pour cette phase de démolition qui devrait durer près de deux semaines, rien de spectaculaire : pas d'explosion à la dynamite, mais un démontage, en commençant par le toit, de ces immeubles en béton armés construit dans les années 70 et aujourd'hui très abîmés.
Le grattage va se faire patiemment, par le haut, à l'aide d'une pelleteuse avec un bras mécanique. La solution de l'explosif, qui nécessite un temps long de préparation, a été rapidement écartée : les deux immeubles ont été bien trop fragilisés par les mouvements de terrain, il était donc nécessaire d'agir très rapidement.
Circulation coupée et déviations obligatoires
Pour protéger les riverains, la circulation doit être coupée à de nombreux endroits dans le quartier, notamment à plusieurs points de l'avenue Francis Turcan, principale avenue de Martigues située en contrebas, et plusieurs déviations mise en place, notamment pour rejoindre l'A55 tout proche qui mène jusqu'à Arles.
- Du lundi 22 avril 5h du matin au mardi 23 avril 21h la circulation sera fermée aux véhicules et aux piétons sur l’avenue Francis Turcan à partir des sections routières suivantes :
Boulevard des Rayettes en direction d’Istres
Boulevard Notre-Dame en direction de Fos
Bretelle sortie de l’autoroute A55 13b pour accéder au boulevard Francis Turcan (Martigues Canto-Perdrix)
Boulevard des Capucins vers l’avenue Francis Turcan - Déviation concernant l’autoroute A55 :
Une déviation sera mise en place à partir du carrefour situé entre l’avenue Francis Turcan et le boulevard Notre-Dame.
Pour accéder à l’autoroute les usagers devront emprunter le boulevard Notre-Dame, l’avenue du président Kennedy puis l’avenue Clément Escoffier.
Pour les usagers arrivant de Martigues Nord et Istres une déviation sera mise en place au rond-point situé entre le boulevard Arthur Rimbaud (au-dessus du cimetière de Canto-Perdrix) et l’avenue Francis Turcan.
Les usagers devront emprunter l’avenue Julien Olive, le boulevard du 19 mars 1962 et le boulevard des Rayettes pour accéder à l’autoroute.
Une déviation sera mise en place à la sortie de l’A55 au niveau de la bretelle "Martigues Ferrières" orientant les usagers vers le rond-point de Saint- Roch. - Pour se rendre à l’Hôpital, les usagers emprunteront l’avenue Clément Escoffier jusqu’au rond-point de Saint- Roch puis l’avenue du moulin de France en direction de Martigues Nord et Istres.
- Fermeture de l’allée Michel de Montaigne
L’allée Michel de Montaigne sera fermée à la circulation des véhicules et des piétons vers le hameau de Ferrières, les habitants de ce quartier devront emprunter la traverse Mireio. - Le stationnement sera strictement interdit du lundi 22 avril minuit au mardi 23 avril minuit sur :
Le parking du gymnase Di Lorto (bordant l’avenue Francis Turcan)
L’allée Michel Montaigne (bordant l’avenue Francis Turcan)
"Un jour ce sera notre tour"
Les habitants du quartier voient avec émotion la destruction de ces deux immeubles. Isabelle avait son fils et ses petits-enfants qui y vivaient, désormais ils sont à Miramas, relogés par le bailleur social. Isabelle se souvient d'un bâtiment "avec des fissures dans tous les couloirs, des choses qui laissaient apparaître qu'un jour il y aurait un problème, comme dans tous les bâtiments du quartier d'ailleurs".
Elle habite l'immeuble directement voisin des deux voués à la destruction, "ce sont des jumeaux, il n'y a que les grains de beauté qui changent" sourit Jean, locataire dans le même bâtiment, "donc on s'est cotisés pour payer un expert, on veut pas que ça s'effondre" raconte-t-il.
L'effondrement, Isabelle y pense tous les jours, "j'ai mis un faux plafond dans ma cuisine, j'ai tellement de fissures que ça m'angoissait, je ne voulais pas y penser tous les jours". Les deux habitants pensent qu'un jour ce sera à leur tour d'évacuer leur bâtiment et de le voir être démonté.
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