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Stéphane Nomis, président de la Fédération française de judo : « J’ai envie de continuer mon mandat »

TATAMIS. Alors que débutent jeudi en Croatie les Championnats d’Europe, le président de la Fédération française de judo annonce au JDD qu’il est candidat à sa propre succession.

Axel May
Stéphane Nomis serait déçu en dessous des dix médailles olympiques
Stéphane Nomis serait déçu en dessous des dix médailles olympiques. Presse sports / © Baptiste Paquot

Élu à l’automne 2020, en battant par ippon Jean-Luc Rougé (59,99 % des voix), Stéphane Nomis a dressé ce week-end le bilan de son mandat lors de l’assemblée générale de la Fédération française de judo, à Caen. Fier d’avoir redressé, selon lui, les finances de l’institution (« le budget est passé de 25 millions à 40 millions d’euros »), fier aussi d’avoir retrouvé le nombre de licenciés d’avant la crise sanitaire (525 000 adhérents cette saison), fier encore d’avoir créé 230 dojos avec le soutien des bailleurs sociaux et des collectivités dans les quartiers prioritaires et les zones blanches.

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Alors que va débuter l’enchaînement championnats d’Europe, Mondiaux et Jeux olympiques, l’ancien international, fondateur d’un prospère cabinet de conseil, se confie au JDD.​

Le JDD. Vous participez ce week-end à votre dernière assemblée générale avant l’élection présidentielle en octobre prochain. Comptez-vous vous représenter ?

Stéphane Nomis. Je serai candidat car j’ai envie de continuer mon mandat. J’ai fait à Caen un premier beau bilan de nos trois premières années et demie, mais je n’ai pas terminé le travail. J’ai envie d’arriver à 600 000 licenciés, j’ai envie de finaliser mon projet solidaire « 1 000 dojos », etc. Alors, oui, je serai présent au mois d’octobre sur les listes.

De quoi êtes-vous le plus fier ?

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Des dojos solidaires ! Parce qu’on a amené des dojos dans des quartiers difficiles et dans des zones rurales. Le fait d’en avoir créé plus de 200 et d’avoir un programme qui en prévoit au total 1 000 (d’ici 2026), c’est vraiment le truc qui m’a fait le plus plaisir depuis trois ans et demi.​

Parlons du haut niveau. Les Championnats d’Europe se déroulent la semaine prochaine (de jeudi à dimanche à Zagreb). Seuls deux qualifiés pour les JOy participent (Joan-Benjamin Gaba et Alpha Djalo). C’est une équipe de remplaçants qui va en Croatie, non ?

Pour moi, ce qui est important, c’est que tout le monde participe à l’effort. Les numéros 2 et 3 doivent savoir qu’ils ont leur place en équipe de France et qu’ils peuvent participer à d’autres championnats. Ils ont les moyens de prouver qu’ils sont des grands champions. Ils constituent aussi la réserve pour les Jeux olympiques en cas de blessure. On veut beaucoup de médailles aux Jeux. On doit avoir la meilleure équipe numéro un, mais aussi la meilleure équipe remplaçante.​​

Chez les filles, l’expérimentée Audrey Tcheuméo, non retenue pour les JO (Madeleine Malonga lui a été préférée le 12 avril chez les moins de 78 kilos), sera à Zagreb. Dans quel état d’esprit ?

C’est plus compliqué pour elle. Mais elle reste une championne. Si elle se présente, c’est qu’elle a envie de gagner un cinquième titre européen. Derrière, rien n’est écrit. C’est le sport. Si sa concurrente se blesse… Il faut croire en son rêve jusqu’au bout.

« Teddy et Clarisse sont des monstres sacrés »

Après cette compétition, il y aura les Mondiaux. En principe, ils n’ont pas lieu en année olympique. Est-ce une bonne chose d’avoir placé cette épreuve planétaire avant les Jeux ?

Cette année, la Fédération internationale de judo a voulu faire comme ça. Je n’y étais pas favorable. Je trouve que c’était bien de laisser les gens se concentrer sur les Jeux olympiques uniquement. Maintenant, on va emmener l’équipe titulaire aux Championnats du monde chez les masculins. Chez les filles, on aura une grosse partie des titulaires avec Marie-Ève Gahié, Amandine Buchard, Madeleine Malonga…​

Et Clarisse Agbégnénou (- 63 kilos), sextuple championne en titre !

Clarisse est une très, très grande championne. Elle n’a pas envie que quelqu’un porte à sa place le dossard rouge ou jaune. Le dossard rouge, ce sont les champions du monde et le dossard jaune, ce sont les champions olympiques. Ils sont à elle aujourd’hui et elle n’a pas envie d’arriver là-bas et de se retrouver avec quelqu’un qui porte un dossard rouge !

Teddy Riner, lui, ne participera pas aux Mondiaux. Certains s’interrogent sur sa capacité, à 35 ans, à décrocher cet été à Paris un troisième titre individuel olympique chez les lourds.Qu’en pensez-vous ?

Il va gagner. Il sera chez lui, devant son public. Teddy ne fait pas beaucoup d’erreurs en compétition. Je ne vois pas comment quelqu’un va le battre à Paris. Pour moi, avec Clarisse, ce sont deux médailles d’or sûres. Ce sont nos monstres sacrés.​

Combien de médailles visez-vous parmi vos quatorze qualifiés olympiques ? (Sept chez les filles, autant chez les garçons.)

Il y a sept médailles possibles chez les filles. Ajoutez la compétition par équipe, ça fait huit podiums. Je mets Teddy, ça fait neuf. Derrière, sur les six autres Français qui vont combattre chez les garçons, je me laisse un podium. Luka Mkheidze (- 60 kilos) par exemple, est numéro deux mondial. Il est médaillé olympique, il a l’expérience. En dessous de dix médailles, je serais déçu !

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