Ligue des champions : le PSG à l’assaut du « mur jaune »

Les 81 365 spectateurs (jauge totale de l’enceinte, près de deux fois le Parc des Princes) peuvent pousser leur équipe préférée à se surpasser, mais il y a récemment eu plusieurs rencontres au cours desquelles les joueurs ont semblé paralysé. Le meilleur exemple remonte à mai dernier : il suffisait d’une victoire contre la modeste formation de Mayence pour s’adjuger le titre de champion, mais les joueurs ont cédé à la pression sur leur propre pelouse (2-2), laissant finalement le Bayern Munich filer vers un onzième sacre consécutif.

Un argument de poids pour recruter des joueurs

Mardi, au moment de recevoir l’Atlético Madrid, le milieu de terrain Julian Brandt était persuadé que le soutien des supporters allait s’avérer déterminant pour intégrer le dernier carré. « Ce stade dégage une énergie incroyable qui nous transcende. Nous y sommes capables de battre n’importe qui et de vivre des moments magiques. » Bien vu : Griezmann et ses acolytes sont repartis lessivés et éliminés (4-2).

À chaque rencontre, ils sont 25 000 à prendre place dans cet emblématique « mur jaune ». Les dirigeants du club allemand n’hésitent pas à l’utiliser comme argument pour convaincre un joueur au moment de négocier un transfert. En 2016, le désormais parisien Ousmane Dembélé avait été impressionné par le projet du Borussia, et notamment cette ferveur. « Nous montrons à nos futures recrues ce que cela signifie de jouer pour le Borussia Dortmund, insiste Sebastian Kehl, le directeur sportif du Borussia. L’ambiance est unique et les joueurs qui découvrent notre club tombent rapidement sous le charme. »

En 2015, avant le derby de la Ruhr contre Schalke 04, le mur jaune avait déployé deux figurines géantes représentant Pierre-Emerick Aubameyang (aujourd’hui à l’OM) et Marco Reus en Batman et Robin qui avaient fait le tour du monde.

Auteur d’une saison décevante en championnat (seulement 5e), le Borussia veut retourner à Wembley, là même où il avait disputé sa dernière finale en 2013 face au Bayern (1-2). Tout semble donc prêt pour une nouvelle nuit magique en jaune et noir face aux Parisiens, qui étaient restés au pied du mur en décembre, en phases de poules (1-1).