« L’armée prendra toutes les mesures nécessaires » : la Russie met en garde la Pologne contre un déploiement d’armes nucléaires sur son sol

Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, la Pologne est l’une des nations membres de l’Otan les plus offensives. En témoignent les récentes déclarations faites par le président polonais. Dans un entretien accordé au quotidien Fakt et publié lundi, Andrzej Duda a martelé que son pays se révélait « prêt » à abriter des armes nucléaires sur son sol si ses alliés de l’Alliance transatlantique le décidaient pour consolider sa partie orientale.

Ces derniers mois, les pays occidentaux fustigent une « militarisation » de l’enclave russe de Kaliningrad, située au nord de la Pologne, au bord de la mer Baltique. « Nous sommes prêts à le faire », a affirmé le chef de l’État polonais, en déplacement en Amérique du Nord depuis plusieurs jours. Après avoir rencontré l’ex-président américain Donald Trump, qui brigue la Maison Blanche, Andrzej Duda a échangé avec le Premier ministre, Justin Trudeau. L’occasion pour lui de revenir sur un possible transfert d’armes nucléaires en Pologne.

La Pologne et les États-Unis en tractations « depuis un certain temps »

Dans le quotidien Fakt, le président polonais a assuré cette éventualité nourrissait des échanges entre les États-Unis et la Pologne « depuis un certain temps ». Pour Varsovie, Washington possède un rôle clé pour lutter « contre l’impérialisme russe », comme l’avait qualifié Andrzej Duda en mars dernier, lors d’un déplacement à la Maison Blanche, où il avait été accueilli par les principaux membres de l’administration Biden, dont le chef de l’État américain en personne.

Alors que le maître du Kremlin Vladimir Poutine avait indiqué un déploiement d’armes nucléaires en Biélorussie, en juin 2023, la Pologne s’inquiète d’observer cette agitation à ses frontières. Or, Moscou reste déterminé à riposter à la moindre manœuvre de l’Otan.

« Les militaires analyseront bien sûr la situation et [...] prendront toutes les mesures de rétorsion nécessaires »

Lundi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a clamé que « les militaires analyseront bien sûr la situation et, dans tous les cas, prendront toutes les mesures de rétorsion nécessaires pour garantir notre sécurité », selon des propos cités par l'AFP. Une mise en garde.