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Le gel tardif responsable de gros dégâts chez les viticulteurs du Vaucluse

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C’est ce que redoutaient tous les exploitants agricoles. Après les températures quasiment estivales du début du mois d’avril, une vague de froid touche le Vaucluse depuis quelques jours. Un épisode de gel tardif déjà responsable de la destruction de plusieurs hectares de vignes.

Parcelle de vignes touchée par le gel tardif de ces derniers jours en Vaucluse Parcelle de vignes touchée par le gel tardif de ces derniers jours en Vaucluse
Parcelle de vignes touchée par le gel tardif de ces derniers jours en Vaucluse © Radio France - David Dauba

Alors qu’au début du mois d’avril le thermomètre flirtait, certains jours, avec les 30 degrés en Vaucluse, ce que redoutaient tous les exploitants agricoles s’est donc produit. Depuis le week-end dernier, les températures sont négatives la nuit, atteignant -1 ou -2 degrés par endroit.

Et pourtant, cette saison, les choses s’annonçaient bien pour Thibaud Richard. Le viticulteur à Joucas affirme que ses vignes avaient "deux à trois semaines d’avance”. Mais désormais, les choses ont changé. Au milieu de ses 60 hectares de vignes, il ne peut que constater l’ampleur des dégâts.

“Cette souche, on voit qu’elle n’a pas gelé, mais si on regarde sa voisine, on voit que le sarment n’est plus du tout vert. Il commence à devenir marron. On constate que sur l’ensemble du vignoble, plus de 60% des sarments vont mourir. On compte les sarments encore vivants sur les doigts de la main”, explique Thibault Richard.

Le froid tardif, l’ennemi juré des agriculteurs

Le viticulteur confirme qu’il ne peut de toute façon rien faire pour protéger ses vignes du froid. Des méthodes existent, comme le fait de disposer des bougies au pied des vignes pour réchauffer l’air, mais à 5.000 euros l’hectare, la décision ne se prend pas à la légère et demande une certaine organisation.

Thibaud Richard confirme qu’il “faut les disposer et ensuite, il faut passer les allumer ce qui demande beaucoup de main d’œuvre. Mais attention, la méthode a ses limites. Il ne faut pas que le froid descende trop bas. En dessous de -3 degrés, ça n’a aucune utilité”.

Une sensation de froid augmentée par le mistral

À ces températures glaciales en Vaucluse s’ajoute également un mistral qui souffle sans discontinuer depuis près d’une semaine dans le département. Avec des rafales autour de 80 kilomètres heures, la sensation de froid n’en est que plus forte.

Et pourtant, contrairement à ce que l’on pourrait penser, dans ce genre de cas, le mistral est aussi le meilleur allié des agriculteurs, comme l’explique le viticulteur : “quand il souffle il nous ramène le froid, mais quand il s’arrête dans la nuit, c’est là qu’il se met à geler… donc on va espérer qu’il continue de souffler jusqu’à ce que la chaleur revienne”.

Les températures devraient repasser sous zéro degré notamment dans la nuit de lundi à mardi. En attendant, Thibaud Richard garde un œil sur ses stations météo connectées, avec une alerte dès que les températures passent sous -1 degré.

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