délinquanceLe couvre-feu pour les mineurs est entré en vigueur à Pointe-à-Pitre

Guadeloupe : « On essuie les plâtres » Le couvre-feu pour les mineurs est entré en vigueur à Pointe-à-Pitre

délinquanceCe couvre-feu est effectif entre 20 heures et 5 heures du matin, les contrevenants s’exposant à une amende pouvant atteindre 750 euros
Guadeloupe : Le couvre-feu pour les mineurs entre en vigueur à Pointe-à-Pitre
20 Minutes avec AFP

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À Pointe-à-Pitre, les mineurs doivent désormais rester chez eux le soir. Le couvre-feu, ordonné lors d’une visite en Guadeloupe par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, est entré en vigueur lundi soir pour une durée d’un mois « renouvelable », a indiqué le préfet Xavier Lefort.

Ce couvre-feu est effectif « entre 20 heures et 5 heures du matin » pour les moins de 18 ans, « dans la ville de Pointe-à-Pitre à l’exception du quartier de Lauricisque » et « dans les quartiers de Grand-Camp et de Vieux-Bourg aux Abymes », a précisé le préfet de la Guadeloupe.

Un « signal fort »

Trente-cinq policiers et une quinzaine de gendarmes sont déployés lundi soir pour « des explications et la mise en œuvre concrète de l’arrêté », avant une « adaptation » des moyens. La zone a été déterminée en fonction de « la survenance la plus fréquente des faits de délinquance », a souligné le préfet.

Cet arrêté est « un signal fort », destiné à « la mise en sécurité des mineurs » dans un contexte d'« augmentation de la délinquance, et notamment des vols à main armée » et afin de « restreindre et limiter cette délinquance juvénile qui est en augmentation extrêmement marquée sur ces deux communes », a-t-il ajouté. Selon lui, « 40 % des faits de délinquance commis par des mineurs le sont par des mineurs âgés de 15 à 17 ans ».

Les contrevenants à ce couvre-feu s’exposent à une amende pouvant atteindre 750 euros, mais qui sera appliquée avec « discernement », selon le préfet. Charles-Edouard Leffet, conseiller municipal des Abymes en charge de la sécurité, a par contre exprimé une réserve sur l’heure choisie : il aurait préféré « 22 heures pour permettre la tenue d’activités associatives et sportives ». « Nous sommes à 20 heures en nuit profonde » et « 40 % des faits de délinquance sont commis entre 20 heures et 22 heures », a argumenté le préfet.

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