CondamnationL’homme qui avait forcé l’ambassade d’Iran à Paris voulait « se venger »

Paris : L’homme qui avait forcé l’ambassade d’Iran avec de fausses grenades voulait se « venger » du régime de Téhéran

CondamnationLa veille des faits, le mis en cause avait appris que son cousin « avait été pendu en Iran » et que sa sœur « avait été arrêtée »
La police avait bouclé le périmètre autour de l'ambassade d'Iran, dans le 16e arrondissement de Paris, le 19 avril. Un homme avait pénétré avec des grenades factices dans le bâtiment.
La police avait bouclé le périmètre autour de l'ambassade d'Iran, dans le 16e arrondissement de Paris, le 19 avril. Un homme avait pénétré avec des grenades factices dans le bâtiment.  - P. Henry/Sipa / Sipa
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’affaire avait été prise très au sérieux. Dans un contexte particulièrement tendu entre l’Iran et Israël, l’ambassade iranienne avait été prise pour cible vendredi 19 avril. Un homme s’était introduit dans le consulat d’Iran dans le 16e arrondissement de Paris muni de grenades factices. Jugé lundi en comparution immédiate, cet homme d’origine iranienne a été condamné à dix mois de prison avec sursis. Agé de 61 ans, le prévenu a expliqué qu’il n’avait voulu « menacer personne », mais avait souhaité « se venger » des autorités iraniennes, « terroristes » à ses yeux.

La veille des faits, « on m’a informé que mon cousin avait été pendu en Iran, et que ma sœur avait été arrêtée », a affirmé Nicolas K., qui réside en banlieue parisienne et participe régulièrement à des manifestations d’opposants iraniens à Paris. L’homme âgé de 61 ans, qui vit en France depuis de longues années, a également été condamné par le tribunal correctionnel à une obligation de soins, une interdiction de porter une arme et une interdiction de paraître au consulat et dans le 16e arrondissement de Paris.

Le prévenu comparaissait pour « menace de mort » et « violences avec préméditation ». Selon des témoins, dont le récit était rapporté à l’audience par le président du tribunal, il avait « fait tomber des drapeaux » iraniens, et répété « j’ai envie de mourir, je suis à bout ».

Déjà condamné pour avoir brûlé des pneus

L’intervention des négociateurs de la Brigade rapide d’intervention (BRI) avait finalement permis l’interpellation du sexagénaire, qui était de lui-même sorti du bâtiment sans son gilet. En octobre, Nicolas K. avait déjà été condamné par le tribunal correctionnel de Paris, pour avoir mis le feu à des pneus devant la grille de l’ambassade d’Iran, au même endroit.

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