C’est une volonté de l’association Promenade des Anges, formulée par son avocate, l’opiniâtre Virginie Le Roy: qu’une représentante du FGTI, le fonds de garantie des victimes de terrorisme soit entendue par la cour. Sauf que le FGTI n’a pas l’intention de se présenter à la barre, a fait savoir, hier à l’audience, son conseil Me Patricia Fabbro, arguant que le fonds de garantie n’avait rien à apporter pour comprendre l’attentat.
"Il y a confusion absolue. Ce qui nous intéresse c’est la culpabilité ou l’innocence des accusés et à cet égard, le FGTI n’a rien à en dire", a abondé Me Martin Méchin, l’un des avocats de Chokri Chafroud. Pas de quoi abattre Me Le Roy. "Beaucoup de parties civiles ont sollicité cette audition. Ça a tout à voir, au contraire, avec ce procès. C’est indispensable de pouvoir poser des questions", a-t-elle argué, suspendue, désormais, à la décision du président qui devrait intervenir ce mardi. Certaines victimes reprochent au fonds son "inhumanité" et son "opacité".
La question des organes revient dans les débats
Me Le Roy a également bataillé au sujet de l’affaire qui lui tient à cœur et pour laquelle elle avait obtenu des avancées en première instance: la question des organes. Deux des cinq médecins légistes qu’elle a cités à la barre ne viendront pas. Et c’est acté par le président.
"Cette affaire est purgée, en seconde instance concentrons-nous sur l’essentiel", a fait valoir Me Florian François-Jacquemin, un autre avocat de Chokri Chafroud. "Non, la question des organes n’est pas purgée", a pourtant insisté le conseil des familles concernées.
Ces familles qui n’ont pas été prévenues que leurs proches avaient été prélevés de foies, de reins, de cœurs entiers lors des autopsies réalisées à l’institut médico-légal de Nice, attendent des excuses du patron de l’IML, le professeur Gérald Quatrehomme qui sera entendu ce jeudi.
C’est le cas de Thierry Vimal qui a perdu Amie, sa fille de 12 ans. "Oui, on attend des excuses, on attend aussi qu’il soit déchu de la médaille du mérite qu’il a reçue, en grande pompe, sur la place Masséna, lors de la cérémonie d’hommage en 2017", souffle, amer, ce père meurtri qui a encore beaucoup de questions restées sans réponse.
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