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Culture

Que vaut l'album “Cowboy Carter” de Beyoncé ?

MUSIQUE. La récente incursion de Beyoncé dans le domaine de la country suscite une réflexion sur les contours et la signification même de ce genre musical.

Ludovic Perrin
Cowboy Sony Music
L'album “Cowboy Carter” de Beyoncé. © Sony Music

Au début des années 2000, Madonna s’affichait en cow-girl sur la pochette de son album Music sans que ses chansons n’en dégagent le parfum.

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Un quart de siècle plus tard, alors que le terme « country » ne s’est jamais autant répandu depuis que Taylor Swift se l’est approprié, la Texane Beyoncé s’en réclame avec tous les atours nécessaires à sa justification : elle convoque Dolly Parton, l’icône dont les soins manucure méritent autant le respect que sa vélocité au picking, Willie Nelson, le rebelle blanc aux nattes d’Indien, mais aussi l’ultrabankable Miley Cyrus, la fille du chanteur de country Billy Ray Cyrus, ou bien Chuck Berry, l’un des Afro-Américains les plus pillés par le rock blanc. Et même les Beatles, à travers leur hymne antiségrégationniste Blackbird.

« Une pièce montée mélangeant folk, pop, R&B et gospel »

Peut-on parler pour autant de country dans ce deuxième volet d’une trilogie en cours après l’album Renaissance ? Cet objet légèrement bourratif (vingt-sept pistes) relève plus de la pièce montée, mélangeant folk, pop, R&B et gospel. Mais l’écueil ne réside pas tant là que dans le sentiment marketing qui semble habiter ce produit trop léché pour laisser place à de l’émotion. C’est beau, c’est lisse, comme une milliardaire tentant de se faire entendre dans son combat contre les disparités sociales.

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