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Renaud Muselier, convalescent, soutient toujours la vaccination et le Pr Raoult

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Invité ce vendredi de Wendy Bouchard dans "Ma France" sur France Bleu, le président de la Région PACA a abordé sa convalescence, son message pro-vaccination ou son soutien à Didier Raoult et a poussé un coup de gueule contre les récents propos de Christiane Taubira.

Renaud Muselier Renaud Muselier
Renaud Muselier © AFP - Alain Jocard

Renaud Muselier a été contaminé par le coronavirus fin août, alors qu'il est doublement vacciné. Depuis le 7 septembre, le président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur est négatif, mais il reste très fatigué. Pour sa première sortie, il est venu soutenir ce vendredi matin Sophie Joissains lors de son élection à la mairie d'Aix-en-Provence. À la mi-journée, il a inauguré la Foire de Marseille et était l'invité de Wendy Bouchard dans Ma France. Ensemble, ils ont abordé la possible primaire à droite, les violences dans le football, mais aussi sa convalescence, son message pro-vaccination ou encore son soutien à Didier Raoult.

Renaud Muselier, comment allez-vous ? 

J'espère que ça ne sera pas un Covid long parce que ça fait jamais qu'un mois. C'est intéressant pour les antivax, ceux qui expliquent toute la journée qu'il ne faut pas se faire vacciner : je n'ai pas de comorbidité, je suis plutôt en bonne santé, je n'ai pas de traitement, tout va bien. Je suis donc double vacciné et j'étais un des premiers à être double vacciné dès qu'on y a eu accès puisque j'ai 62 ans. Cet été, peut être que j'étais fatigué après la campagne, allez savoir. Je n'ai pas fait de fête et je n'étais pas à un mariage... J'ai pris, en étant double vacciné, un Covid particulièrement violent qui fait en sorte que j'ai contaminé autour de moi 12 personnes, tous double vaccinés, mais personne n'est allé en réanimation. Et puis, les atteintes sont plus ou moins importantes. J'étais à la limite de la désaturation. J'aurais dû aller en réanimation si je n'avais pas été vacciné. Donc, il faut se vacciner. C'est ça la réalité. 

"J'aurais dû aller en réanimation si je n'avais pas été vacciné. Donc, il faut se vacciner."

Aujourd'hui, je suis fatigué. c'est ma première sortie. J'étais ce matin à Aix pour soutenir Mme Joissains, qui vient d'être élue maire d'Aix parce que c'est ma vice-présidente à la culture. Et là je suis avec vous. Et une fois que c'est fini, je rentre chez moi, je vais dormir parce que je suis dans une forme de mi-temps, je suis fatigable. Je n'ai pas d'atteinte pulmonaire, donc tout va bien, mais je suis fatigué, voilà. C'est l'occasion de rappeler quand même que, pas vacciné, on va en réa. 

Que vous inspire l'appel inédit de l'APHM au personnel pour les unités Covid ?

C'est le débat permanent entre ceux qui ne veulent pas se faire vacciner et ceux qui sont vaccinés. Aujourd'hui, une immense majorité de la population veut se faire vacciner, se fait vacciner. Aujourd'hui, on est face à une pathologie bien particulière où on voit réellement que si vous êtes vacciné, vous n'allez pas en réa et que globalement, tous ceux qui sont vaccinés ne tombent pas malades. 

Vous n'avez pas besoin d'éléments d'information supplémentaires, contrairement à Christiane Taubira, pour engager à la vaccination ?

Mme Taubira, elle a dit n'importe quoi. Tout le monde a des informations complémentaires et chacun sait exactement ce qu'il en est. Après il y a sa croyance personnelle, mais ne me dites pas qu'elle est pas au courant. Tout le monde est au courant. Tout le monde croit en quelque chose. Tout le monde le sait. Après, on veut ou on veut pas. Mais elle le sait très bien donc elle ment

"Mme Taubira, elle a dit n'importe quoi."

Le chiffre qui compte pour vous, c'est 50 millions de Français qui ont reçu au moins une dose de vaccin aujourd'hui en France ?

Ça, c'est un chiffre important parce que je pense que c'est nécessaire. Le deuxième chiffre qui compte, c'est que vous avez 95% des patients hospitalisés en réanimation qui n'ont pas été vaccinés. Donc, ça veut dire que si vous l'attrapez comme moi, vous vous soignez, quel que soit le protocole de soin que vous choisissez, et vous n'allez pas en réa, voilà. Donc si on peut éviter la réanimation, c'est quand même mieux. Parce que là, après, vous entrez dans un Covid long. Moi, mes poumons ont été touchés à 10%. Quand je vois les scanners de ceux qui ont 80% des poumons touchés, là vous entrez dans un Covid long. Moi, je suis en récupération. Aujourd'hui, je récupère, je suis en convalescence après une pathologie qui n'est pas grave. Mais quand vous n'avez plus de poumons, que vous ne pouvez pas marcher, que vous êtes épuisé, vous êtes dans un Covid long, avec en plus des atteintes neurologiques par dessus qui compliquent la tâche. 

Le professeur Didier Raoult "a plutôt contribué à la confusion", a déclaré Eric Ciotti mardi. Renaud Muselier, vous n'étiez pas pro-Raoult mais vous n'avez jamais dit du mal de lui. Avez-vous consulté Didier Raoult lorsque vous êtes tombé malade et est-ce que vous êtes toujours avec lui ?  

Didier Raoult, je l'ai connu à la faculté quand on était à l'université ensemble. Il a toujours été comme ça. Toute sa vie il a été comme ça. C'est un garçon qui est génial, qui est provocateur, qui est plus fort que les autres. Il était comme ça à la fac, il était comme ça étudiant, il était comme ça assistant, il était comme ça professeur, il était comme ça président de l'Université et il était comme ça président de l'IHU. Donc moi, j'ai toujours été avec Didier Raoult. 

Après, j'ai appris que nous, à la Région, on a été le premier cluster français. Donc, j'ai fermé la Région très tôt. On a pris des positions qui étaient dès le début des positions médicales : j'isole, je soigne, je traite et je teste. Au départ, il a porté les tests et les traitements. Traitements discutés et discutables, mais en attendant, il a apporté à ce moment là une vraie réponse médicale à un vrai problème de santé publique internationale. Et en tant que médecin, il a apporté de vraies solutions. 

"J'ai confiance en Raoult."

Moi, je l'ai toujours soutenu. Et il a eu des résultats : quand on a eu notre cluster avec un tiers de la Région contaminée, on a fermé, on a envoyé tout le monde chez Raoult se faire tester, on a soigné ceux qui le voulaient et on a envoyé personne en réanimation. J'ai confiance en Raoult. Après ça, sa personnalité fait en sorte que tout le monde s'est emparé du traitement de Raoult, de lui, de son image. Et puis, on est rentré dans une espèce de machine à laver où vous regardiez à la télévision tous ceux qui sont devenus scientifiques. Mais enfin, celui qui a créé l'IHU c'est le professeur Raoult, et l'IHU est reconnu dans le monde entier ! Moi quand j'ai eu mon problème, je suis allé chez Raoult, j'ai pris le traitement de Raoult, je suis allé me faire soigner. Terminé ! 

Vous avez suivi son traitement ?

Oui, j'ai toujours tout suivi chez Raoult. J'ai confiance en lui donc je fais confiance à mon médecin.

Et sur le vaccin ? C'est l'ARN messager qui lui pose problème, non ?

C'est un scientifique et la science, ça nous échappe. Je suis vacciné, mais j'ai été contaminé, donc ça lui donne raison. Ce qu'il faut retenir de l'itinéraire de Monsieur Raoult, c'est qu'il a créé l'IHU et que c'est un grand scientifique mondial de dimension internationale, le Covid est une parenthèse d'une vie professionnelle. 

Et donc, dans cette parenthèse de vie professionnelle, aujourd'hui il y a l'IHU et la succession. Il va y avoir un conseil d'administration fin novembre auquel je participerai. On va faire un appel à projets, à compétences, pour remplacer le professeur Raoult. Mais je constate aussi que l'université d'Aix-Marseille, avec la faculté, vient d'en faire un professeur émérite, c'est à dire qu'il va pouvoir continuer à donner des cours. Si ses pairs ont pris la décision, dans le cadre de l'université, d'en faire un professeur émérite, c'est quand même qu'il a quelques compétences, quelques qualités pour transmettre encore aux élèves !  

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