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Gel tardif : "Il faut que l'agriculture évolue dans ses pratiques"

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Alors qu'un nouvel épisode de gel tardif sévit en Vaucluse depuis plusieurs jours, les dégâts pour certains viticulteurs et arboriculteurs sont considérables. Il faut réfléchir à de nouvelles pratiques pour faire face au dérèglement climatique, estime la présidente de la Chambre d'agriculture.

Eolienne anti-gel sur une parcelle d'abricotiers. (photo d'illustration) Eolienne anti-gel sur une parcelle d'abricotiers. (photo d'illustration)
Eolienne anti-gel sur une parcelle d'abricotiers. (photo d'illustration) © Radio France - Nathalie Rodrigues

Les agriculteurs de Vaucluse viennent de vivre une nouvelle nuit d'angoisse, ce mercredi 24 avril au matin. Avec un épisode de gel tardif depuis quelques jours, les dégâts sont considérables dans certaines zones du département. Pour le moment, la Chambre d'agriculture estime à 50% en moyenne les pertes viticoles dans la vallée du Calavon (entre 5 et 100% de perte selon les parcelles), environ 30% dans l'ouest du Ventoux, et jusqu'à 100% pour certaines parcelles du Sud-Luberon, notamment près de Beaumont-de-Pertuis.

Les dégâts sont également en train d'être estimés pour les abricots, qui n'ont pas apprécié le gel, ni les périodes de pluie au moment des fleurs. Il est aussi trop tôt pour connaître les conséquences sur la production de pommes et de cerises. "Il semble y avoir moins de dégâts sur les cerises, souligne Georgia Lambertin, la présidente de la Chambre d'agriculture de Vaucluse. Mais certaines ont des teintes brunes, on en saura plus quand le calibre augmentera."

"L'agriculture doit s'adapter au dérèglement climatique"

Après plusieurs années de pertes de récolte à cause du gel, il faut réfléchir à de nouvelles façons de faire, selon Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d'agriculture.

"Bien sûr, on ne changera pas le climat. Il faut qu'on évolue dans nos pratiques, mais pour ça, il faut avoir des trésoreries conséquentes. Les pratiques peuvent être : allumer des bougies, des tours à vent, des filets, des bâches anti-gel, liste l'agricultrice. Pour ceux qui ont la chance d'avoir un réseau assez conséquent en irrigation, il est possible de faire de la micro-aspersion. On asperge les fruits, pour faire une légère pellicule de gel, et sous la glace, la température est de 0, donc le fruit ne gèle pas."

Mais tout cela demande une technique "assez pointue", assure la professionnelle. "Il faut être accompagné par des techniciens pour prendre la bonne décision, choisir le bon outil, la bonne température, le bon moment." Georgia Lambertin demande aussi plus de stations météorologiques pour avoir des données très précises et pouvoir anticiper. "Tout cela nous permettra d'adapter le moyen de lutte, pour que l'agriculture s'adapte au dérèglement climatique", conclue-t-elle.

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