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"Ça nous faisait marrer" : le huis clos cauchemardesque de Louise, torturée et violée pendant 2 mois à Calais
Rue de Chantilly à Calais, là où deux frères et la compagne de l'un d'eux ont séquestré et torturé Louise, 18 ans à l'époque.
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"Ça nous faisait marrer" : le huis clos cauchemardesque de Louise, torturée et violée pendant 2 mois à Calais

Un trio barbare

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Louise*, une jeune fille de 18 ans, a subi pendant deux mois des sévices d’une cruauté indicible dans une maison de Calais, en 2018. Ses bourreaux ? Deux frères et la compagne de l’un d’eux. Le trio est jugé aux assises du Pas-de-Calais (à Saint-Omer) à partir de ce jeudi 23 mars. Comment expliquer une telle barbarie ?

La pharmacienne de la rue des Fontinettes, à Calais, n’avait « jamais vu quelqu’un dans cet état-là » un véritable « film d’horreur ». Ce 28 novembre 2018, la jeune fille qui s’engouffre dans son officine a la tête en partie brûlée, des blessures sur le visage et des ecchymoses sur tout le corps. Elle est affamée et n’a pas de papiers d’identité sur elle. Secourue par une automobiliste qui l’a aperçue errant sur un trottoir, elle n’a pu que bredouiller son prénom, « Louise » et répéter en pleurs : « Ils m’ont fait du mal », « Ils ont pris des morceaux de moi »

En état de choc, la victime est transportée au centre hospitalier de Calais, où on lui administre des tranquillisants. Identifiée comme Louise, 18 ans, elle confie aux enquêteurs s’être enfuie d’une maison dont les occupants lui ont infligé de multiples sévices durant deux mois. Elle nomme sans difficulté ses trois tortionnaires : les frères Dylan et Jessy Vandromme, 20 et 21 ans, ainsi que Cécile Coquelaere, épouse du premier, 37 ans. Quatre ans et demi après les faits, ce trio doit être jugé du 23 au 31 mars par la cour d’assises de Saint-Omer pour « viols, séquestration, actes de torture et de barbarie, et extorsions ». Tous encourent la perpétuité. Dans son ordonnance de mise en accusation, que Marianne a consulté, la juge d'instruction développe « les souffrances intenses et répétées » subies par la jeune fille.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne