Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'ĂŞtes pas inscrit sur Le Monde ?

Avec le blocage des raffineries, le spectre d’une pénurie d’essence refait surface

Dans le sud-est de la France, les files d’attente s’allongent déjà depuis samedi aux abords de certaines stations-service. En réaction, le gouvernement a réquisitionné, mardi matin, du personnel au dépôt de Fos-sur-Mer. A Donges, les forces de police ont délogé les grévistes du terminal pétrolier cette nuit.

Par 

Publié le 21 mars 2023 à 09h22, modifié le 21 mars 2023 à 09h29

Temps de Lecture 3 min.

Read in English

Article réservé aux abonnés

Les forces de l’ordre délogent les grévistes du terminal pétrolier de Donges (Loire-Atlantique), dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 mars 2023.

 « Ça va se durcir ! » A l’heure où avait lieu lundi 20 mars au soir l’adoption de la très inflammable réforme des retraites, la menace d’Eric Sellini était sans appel : « Et s’il y a des réquisitions, on verra quelles seront les réactions. Mais si le gouvernement veut continuer à faire du 49.3 antigrève, je ne le lui conseille pas », insistait le coordinateur de la CGT chez TotalEnergies. La riposte de l’exécutif n’a cependant pas tardé. A l’issue de plusieurs jours de blocage des raffineries, alors que les conséquences se font déjà sentir à la pompe, les forces de l’ordre sont intervenues dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 mars, pour débloquer le terminal pétrolier de Donges (Loire-Atlantique) qui était occupé depuis une semaine par des grévistes.

Dès mardi matin, le ministère de la transition énergétique a annoncé la réquisition de « trois salariés par relève » au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer « face à l’aggravation des tensions d’approvisionnement dans les Bouches-du-Rhône ». « La réquisition est valable pendant quarante-huit heures en tant que de besoin, à compter du 21 mars » et concerne « des personnels indispensables au fonctionnement du dépôt » qui approvisionne la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) et l’est de la région Occitanie en carburants, a-t-il précisé dans un communiqué.

En région PACA, lundi, 50 % des stations manquaient effectivement d’un ou de plusieurs carburants. Obligeant la préfecture du Vaucluse et celle du Gard voisin, pour y faire face, à limiter les ventes, jusqu’au jeudi 23 mars inclus, et ce, afin d’éviter des phénomènes « d’achats préventifs préjudiciables au bon fonctionnement » de ces stations. Les véhicules légers (moins de 3,5 tonnes) sont ainsi limités à 30 litres ; ceux de marchandises entre 3,5 tonnes et 12 tonnes à 120 litres et ceux de transport de marchandises de plus de 12 tonnes à 200 litres. Il est également interdit de remplir des jerricans.

Au rang des plus touchés figurent aussi plusieurs départements de l’Ouest, comme la Loire-Atlantique (29 % de stations en difficulté), où la raffinerie de Donges a cessé ses expéditions de carburants depuis le 7 mars.

7 % des stations-service en difficulté

Mais, en cette période de bras de fer, chacun soigne sa communication, et la bataille des chiffres fait rage. « Il n’y aura de pénurie que si les gens continuent de se précipiter pour faire le plein », insiste par exemple Olivier Gantois, président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP). « Si les clients paniquent, la logistique sera défaillante et nous serons en rupture d’approvisionnement », prévient-il, estimant que la crise ne s’explique que par des actes de précaution de la part des consommateurs. D’ailleurs, selon l’UFIP, sur les 11 039 stations-service dans l’Hexagone, 7 % seulement étaient en difficulté lundi dans la matinée – elles manquaient d’un ou de plusieurs carburants –, contre 4 % avant le week-end. De même que, sur les 200 dépôts, seulement 5 à 8, lundi, auraient fait l’objet de blocage.

Il vous reste 44.26% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.