Chine
Xi Jinping renforce ses liens avec Poutine
"Cher ami, bienvenue en Russie", a déclaré Vladimir Poutine à son homologue Xi Jinping, accueilli par un tapis rouge et une fanfare militaire, pour une visite de trois jours, du 20 au 22 mars. Pékin continuera à faire des relations stratégiques entre la Chine et la Russie "une priorité", a affirmé le président chinois Xi Jinping, qui a invité Vladimir Poutine à se rendre en Chine cette année.
"Les commentaires publics de MM. Xi et Poutine [au sujet de la guerre en Ukraine] ont été discrets, malgré les conséquences en cascade de l’année écoulée. Au lieu de cela, les dirigeants se sont donné beaucoup de mal pour se flatter mutuellement et afficher leur unité", note le New York Times.
Russie
Mandat d’arrêt contre Poutine
La Cour pénale internationale (CPI) a émis le 17 mars un mandat d’arrêt contre le président russe pour crimes de guerre. Vladimir Poutine est "présumé responsable" de la déportation illégale d’enfants ukrainiens vers le territoire russe. Si la Russie n’est pas membre de la CPI, ce mandat d’arrêt n’est pas sans conséquence. "Le monde de Poutine est devenu beaucoup plus petit", commente CNN. De fait, s’il se déplace dans l’une des 123 nations signataires du statut de Rome régissant la Cour, il risque l’extradition. Comme un pied de nez à cette décision, le président russe s’est rendu le 19 mars à Marioupol, en territoire ukrainien occupé.
Turquie
Otan : Erdogan ouvre la porte à la Finlande
Après des mois de négociations, Recep Tayyip Erdogan a fini par donner son accord, le 17 mars, pour que la Turquie ratifie l’adhésion de la Finlande à l’Otan. Toutefois, le président turc continue de bloquer la candidature de la Suède. "Ankara estime que la Finlande a tenu ses promesses concernant les garanties de sécurité exigées, mais que la Suède a encore des mesures à prendre", rapporte le site d’information Al-Monitor. Erdogan réclame notamment l’extradition par la Suède de 210 personnes - notamment des Kurdes - que la Turquie considère comme "terroristes". La justice suédoise, souveraine sur ce sujet, refuse de lancer ces procédures.
Syrie
Tapis rouge pour Assad
Le président syrien Bachar el-Assad a été reçu aux Emirats arabes unis avec tous les honneurs, le 19 mars, quelques jours seulement après sa visite d’Etat à Moscou. Cette réception par son homologue émirien, Mohammed ben Zayed (MBZ), montre la volonté d’Abu Dhabi de voir la Syrie "revenir dans le giron arabe", après douze ans de guerre civile et d’isolement diplomatique.
Assad profite du soutien humanitaire reçu après le séisme du 6 février pour renouer des liens avec ses voisins. "Les efforts d’aide à la Syrie après le séisme ont été menés par Abu Dhabi, qui a participé à rompre son isolement", relate L’Orient-Le Jour.
Suisse
Crédit suisse sauvé in extremis
Le rachat plutôt qu’une faillite dangereuse pour les finances mondiales. Crédit suisse, que ses clients fuyaient, va être absorbé pour à peine 3 milliards d’euros par sa grande rivale, UBS, ont annoncé les deux banques le 19 mars. Pour éteindre l’incendie, les autorités leur ont accordé une ligne de crédit de 100 milliards d’euros. "Trop d’erreurs, de tergiversations, de demi-mensonges et de maladresses ont eu raison d’un établissement légendaire, à l’origine de l’industrialisation de la Suisse au XIXe siècle, s’émeut La Tribune de Genève. La Suisse se retrouve aujourd’hui plus petite. Ce n’est pas la fin de l’histoire, mais une gifle à sa fierté."
Pologne et Slovaquie
Des MiG-29 pour l’Ukraine
Le soutien militaire à l’Ukraine franchit une nouvelle étape. La Pologne a annoncé le 16 mars livrer un premier lot de quatre avions de chasse MiG-29 aux forces ukrainiennes. Le lendemain, la Slovaquie lui a emboîté le pas, indiquant en ajouter 13. Une première pour des pays membres de l’Otan.
"Les décisions successives de la Pologne et de la Slovaquie vont probablement faire pression sur les autres pays occidentaux pour qu’ils fournissent à leur tour des avions militaires réclamés par l’Ukraine, en prévision d’une probable contre-offensive au printemps", souligne le magazine Time.
Etats-Unis
Plaintes contre un projet pétrolier
Les associations environnementales craignent que le programme d’exploitation pétrolier Willow, dans le nord-ouest de l’Alaska, vire à la catastrophe écologique et sociale. Six d’entre elles ont annoncé poursuivre le gouvernement américain, le 14 mars, au lendemain du feu vert accordé à ce projet controversé. "Malgré les garde-fous annoncés par l’administration Biden, peut-on lire sur le site du Anchorage Daily News, le développement de Willow pourrait mener à davantage de forages" au sein de cette zone classée réserve nationale, vierge de toute activité extractive, et essentiellement habitée par des populations autochtones.
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