Les frappes sur la région de Belgorod se sont intensifiées ces derniers jours, au moment où Kiev affirme s’apprêter à lancer une grande offensive contre les zones conquises par les forces russes en Ukraine. Au moins quatre civils ont perdu la vie et 27 autres ont été blessés, vendredi 2 juin, lors de bombardements survenus dans la région russe de Belgorod.
Quatre morts dans des frappes sur la région de Belgorod
Des bombardements ont frappé la région russe de Belgorod vendredi 2 juin, causant la mort d’au moins quatre civils. Le gouverneur régional local Viatcheslav Gladkov a affirmé que des obus tirés par les forces ukrainiennes s’étaient écrasés sur une route près de la ville de Chebekino, située à une dizaine de kilomètres de l’Ukraine et fréquemment bombardée. "Des éclats d’obus ont touché des voitures qui passaient. Dans l’une d’elles, deux femmes […] sont décédées sur place de leurs blessures", a-t-il déclaré.
Ces dernières semaines, les frappes ciblant la région russe sont de plus en plus nombreuses. Dans la soirée, deux autres civils ont été tués dans le village de Sobolevka après un bombardement au lance-roquette multiple Grad, qui a également fait six blessés dont deux enfants, ont rapporté les autorités russes. Jeudi, l’armée russe a affirmé avoir repoussé avec son artillerie et son aviation une tentative ukrainienne d’envahir la région de Belgorod, une semaine après une spectaculaire incursion d’hommes armés qui a suscité un choc en Russie.
L’Indonésie propose son plan de paix à l’Ukraine et la Russie
Ce samedi 3 juin, le ministre de la Défense indonésien Prabowo Subianto a proposé à l’Ukraine et à la Russie un plan pour mettre fin à la guerre qui les oppose, lors d’une conférence sur la défense et la sécurité à Singapour. "J’appelle la Russie et l’Ukraine à s’engager à cesser immédiatement toutes hostilités", a-t-il déclaré, soulignant que les économies et l’approvisionnement en nourriture des pays d’Asie étaient durement affectés par ce conflit.
Le projet proposé par Prabowo Subianto contient notamment un cessez-le-feu sur les positions actuelles, ainsi que la mise en place de zones démilitarisées, qui seraient garanties par des observateurs et des forces de maintien de la paix de l'ONU. Il a aussi suggéré à terme un "référendum dans les zones disputées", organisé par les Nations unies. La proposition du ministre de la Défense a cependant été critiquée à la conférence. Il a notamment été reproché à Prabowo Subianto de mettre l’agresseur et l’agressé sur le même plan. L’Indonésie a voté en faveur d’une résolution de l'ONU condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais n’a pas appliqué de sanctions économiques contre Moscou.
Selon Zelensky, une adhésion de l’Ukraine à l’Otan est "impossible" avant la fin de la guerre
Lors d’une conférence de presse commune avec le président estonien Alar Karis, Volodymyr Zelensky a annoncé vendredi qu’une adhésion de son pays à l’Otan serait "impossible" avant la fin de la guerre en cours avec la Russie. "Rejoindre l’Otan est la meilleure garantie de sécurité pour l’Ukraine […] mais nous comprenons que nous n’entraînerons pas un seul pays de l’Otan dans une guerre. Par conséquent, nous comprenons que nous ne deviendrons pas membre de l’Otan tant que durera cette guerre, pas parce que nous ne le voulons pas, mais parce que c’est impossible", a expliqué le président ukrainien.
Depuis le début de l’invasion russe, Volodymyr Zelensky multiplie les demandes d’adhésion de son pays à l’Otan. Ce jeudi, il avait exhorté les dirigeants européens réunis en sommet en Moldavie à renforcer encore leur soutien à l’Ukraine et à écarter les "doutes" sur le sujet. L’organisation est favorable sur le principe, mais se montre très vague concernant le calendrier, de peur d’une escalade avec la Russie. La question d’une adhésion de l’Ukraine devrait être encore débattue au sommet de l’Otan en juillet, en Lituanie.
Les combattants de Wagner prêts à défendre la région de Belgorod
"Si le ministère (russe) de la Défense n’arrête pas ce qui est en train de se passer dans la région de Belgorod […] où des territoires russes sont dans les faits en train d’être capturés, alors évidemment on arrivera", a annoncé Evgueni Prigojine, patron de Wagner, alors que le groupe paramilitaire est à peine démobilisé de Bakhmout. "On défendra notre […] peuple russe et tous ceux qui vivent là-bas", a-t-il ajouté dans un message audio publié par son service de presse, en précisant que ses hommes n’attendraient pas d'"invitation" ou d’autorisation pour se déployer dans la région.
Le chef de Wagner, qui fustige régulièrement l’état-major militaire russe, l’a accusé samedi de "céder" des territoires dans la région de Belgorod. Depuis quelques semaines, les incursions ukrainiennes dans cette zone frontalière se font de plus en plus nombreuses. Kiev y multiplie également les bombardements. Moscou a également affirmé jeudi avoir repoussé avec son aviation et artillerie une tentative d’attaque terrestre venue d’Ukraine dans la région, une semaine après une spectaculaire incursion armée ayant montré la vulnérabilité des frontières russes.
Deux civils tués dans de nouveaux bombardements dans la région de Belgorod
De nouveaux bombardements ukrainiens sur la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, ont fait au moins deux morts et deux blessés, ce samedi 3 juin. Dans un communiqué sur Telegram, le gouverneur de ce territoire, Viatcheslav Gladkov, a indiqué qu’une "femme âgée" avait été tuée par des tirs sur la localité de Novaïa Tavoljanka, frontalière de l’Ukraine. Selon lui, elle a été blessée à l’épaule et hospitalisée. Une autre femme a succombé à de "nombreuses blessures" d’éclats d’obus dans le village voisin de Bezlioudovka, a indiqué M. Gladkov, ajoutant qu’un homme a aussi été blessé par des éclats "à la poitrine et aux membres supérieurs et inférieurs" et hospitalisé.
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