Chantage à Saint-Étienne : les confidences de l’homme à l’origine de la sextape

Gilles Rossary-Lenglet, qui se définit lui-même comme un barbouze, a décidé de se confier sur son rôle dans cette affaire qui secoue Saint-Étienne.

Par Martin Pereira pour Le Point

Mis en examen pour chantage et recel, Gilles Rossary-Lenglet a décidé de parler aux médias et de revenir sur cette affaire.
Mis en examen pour chantage et recel, Gilles Rossary-Lenglet a décidé de parler aux médias et de revenir sur cette affaire. © Philippe VACHER / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP

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Un échange surréaliste. Lors d'une interview sur BFMTV, Gilles Rossary-Lenglet est revenu sur son implication dans l'affaire du chantage à la sextape qui secoue la ville de Saint-Étienne. Pour rappel, Gilles Artigues, ancien premier adjoint au maire, a été victime d'un chantage, en 2016, mis en œuvre par un autre adjoint, Samy Kéfi-Jérôme, et donc Gilles Rossary-Lenglet, ancien élu MoDem, avec la bénédiction présumée du maire, Gaël Perdriau. Le but : filmer à son insu Gilles Artigues, catholique revendiqué et anti-mariage pour tous, en compagnie d'un escort boy.

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Mis en examen pour chantage et recel, Gilles Rossary-Lenglet a décidé de parler aux médias et de revenir sur cette affaire. Alors qu'il risque gros, l'homme assume être le cerveau de l'affaire, et avoir inventé le plan de lui-même : « Je leur ai dit que vu que sa force politique est basée sur l'électorat catholique traditionnel, il fallait faire un kompromat, il fallait faire une vidéo intime. » Et d'enchaîner : « Immédiatement, j'ai donné le montant de cette prestation, 40 000 euros et 10 000 euros en nature, et il n'y a eu aucune discussion. » C'est lui qui a contacté l'escort, « très simplement, via un site gay. […] Moi, j'étais resté à Saint-Étienne, c'est Samy Kéfi-Jérôme qui était avec lui à Paris. […] Il fallait que Gilles Artigues ne soit pas sur ses terres, sinon il n'aurait jamais craqué. Quand ça a été possible, j'ai appelé l'escort. Je tiens à préciser qu'il n'était au courant de rien. »

Un « magnifique saut de l'ange »

Et de donner des détails : l'escort « m'a donné le prix, à peu près 300 euros, je lui ai donné le numéro de Samy Kéfi-Jérôme […] qui l'a fait venir dans la chambre ». Ce dernier a installé une « petite Gopro » pour filmer en cachette. Sauf que tout ne s'est pas passé comme prévu : « Samy Kéfi-Jérôme a été un peu ému, c'était sa première fois, donc il n'a pas bien chargé la batterie, et on va dire que la finition n'avait pas été ce que l'on pouvait espérer. »

Relancé, il précise : « Même s'il n'y avait pas la fin, il y avait amplement de quoi » tenir l'ancien premier adjoint pendant huit ans. « On entend Gilles Artigues dire qu'il aime les hommes, et c'est déjà bien suffisant… Puis un massage, où, bien sûr, il finit dans le plus simple appareil », et d'imager : « Avec un magnifique saut de l'ange sur le lit qui nous met en joie. »

À LIRE AUSSI « Je suis innocent » : Gaël Perdriau revient sur l'affaire du chantage à la sextape

Celui qui se revendique comme un « barbouze » décrit, sourire en coin, ces scènes. Et s'il décide de reparler de tout ça – lui qui a révélé l'affaire auprès de Mediapart , ce n'est pas pour rien : « Je ne suis pas un ange, je ne vais pas vous faire le coup du repenti. Si j'ai décidé de tout révéler, d'abord à Mediapart, c'est parce que le clan Perdriau n'a pas tenu sa parole envers moi : ils m'avaient promis de me proposer un emploi », a-t-il confié à L'Express. Dans cette affaire, Samy Kéfi-Jérôme et Gaël Perdriau, soupçonnés d'être complice du chantage, sont mis en examen, tout comme Gilles Rossary-Lenglet.

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Commentaires (7)

  • Roustidou

    En clair, de belles o r d u r e s...
    Pas bien beau tout ça.
    Cordialement

  • Baalzebab

    De voir ces pratiques, tous ces gens-là devraient moisir en prison.

  • Rosodendron

    Pour décrocher un job municipal !. Et alors, c est normal, non ? !