Lourdement affectés par le conflit contre la Russie, de très nombreux Ukrainiens – dont évidemment les soldats, en première ligne – souffrent de dépression, d’anxiété et de troubles du sommeil. Passés d’un système soviétique répressif à un manque endémique de moyens aggravé par la corruption, les hôpitaux psychiatriques ukrainiens sauront-ils faire face ?
Tout semble calme et paisible, en cette fin d’avril, dans la splendide ville portuaire d’Odessa, au bord de la mer Noire, dans le sud de l’Ukraine. Certes, plus d’un an après le début de l’agression russe, un couvre-feu reste en vigueur de minuit à 5 heures du matin, dans la ville peuplée, avant la guerre, de 1 million d’habitants. Mais les boutiques et les supérettes sont ouvertes, les restaurants et les bars sont fréquentés, les théâtres et les concerts font salle comble. La plupart des musées accueillent le public, alors que les pièces les plus précieuses de leurs collections ont été évacuées dans l’ouest du pays, voire au-delà de ses frontières. Au début de mai, le musée d’Art occidental et oriental, riche notamment d’un Caravage et de deux Frans Hals, inaugurait une rétrospective du peintre conceptualiste Sergueï Anufriev, né à Odessa en 1964.
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