« De fortes incertitudes. » La Cour des comptes a, une nouvelle fois, passé à la loupe le budget du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) de 2024, et ses conclusions sont claires : il y a encore du travail à faire pour s’assurer que les niveaux de dépenses prévues et les montants de recettes anticipées soient atteints et que, finalement, ce budget soit réellement à l’équilibre, comme Paris 2024 s’y est engagé.
« Si le niveau de ressources retenu paraît plausible, des incertitudes substantielles
subsistent, notamment pour les partenariats domestiques », c’est-à-dire la signature avec des sponsors, relèvent les magistrats financiers dans un rapport relatif à la préparation des Jeux, qui doit être remis en juin au Parlement et que Le Monde a pu consulter.
Quant aux dépenses, « il est indispensable de suivre précisément la réalisation des économies retenues et d’en assurer l’effectivité », avertissent-ils. Ils appellent à poursuivre « un effort continu et systématique de recherche de nouvelles optimisations » et à ne pas dépasser « les plafonds de dépenses alloués aux directions du Cojop ».
Ce rapport de la Cour des comptes vient compléter le rapport qui avait été remis le 21 décembre 2022 au Parlement – et rendu public en janvier. Celui-ci n’avait pas pu tenir compte d’un certain nombre d’arbitrages et de décisions. Tout particulièrement celles qui avaient été décidées dans le cadre de la révision budgétaire votée à la mi-décembre 2022.
Compte tenu d’une hausse importante des dépenses, le conseil d’administration du Cojop avait revu à la hausse de 400,4 millions d’euros le budget, le portant à 4,38 milliards, actant un certain nombre d’économies, mais aussi de hausse des recettes attendues pour préserver l’équilibre des comptes.
Conclure « impérativement » avec LVMH pour tenir les recettes
En ce qui concerne les recettes, la Cour des comptes rappelle que la révision budgétaire a conduit le Cojop à ajouter 320 millions d’euros de revenus commerciaux supplémentaires dans ses prévisions. Une augmentation provenant notamment des partenariats nationaux et de la billetterie, qu’elle qualifie de « substantielle » et « pour partie volontariste ».
Si les magistrats financiers considèrent que cette « réévaluation des ressources du Cojop paraît plausible », ils soulignent néanmoins que Paris 2024 doit « impérativement », pour atteindre son objectif de recettes, conclure « le partenariat de rang 1 avec LVMH » et que les engagements pris par l’Etat pour obtenir 100 millions d’euros de partenariats nationaux
supplémentaires par de grandes entreprises françaises « soient également tenus ».
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