Publicité
Réservé aux abonnés

Jacques Julliard: «Simone Weil, liberté et oppression»

Jacques Julliard. Fabien Clairefond

CHRONIQUE - L’historien et essayiste rend hommage à la philosophe Simone Weil, emportée par la tuberculose il y a bientôt quatre-vingts ans. Soulignant l’adéquation rare entre sa vie et sa pensée, il s’attache à décrire les principaux traits de sa philosophie sociale.


Jacques Julliard, que les lecteurs du Figaro retrouvent chaque premier lundi du mois est éditorialiste à l’hebdomadaire «Marianne».


Le 24 août 1943, cela fera bientôt quatre-vingts ans, mourait à 34 ans au sanatorium d’Ashford, dans le duché de Kent (Angleterre), Simone Weil dont Albert Camus écrivait, à l’occasion de la publication de son ouvrage posthume La Condition ouvrière (1951): (Simone Weil), je le sais mieux maintenant, est le seul grand esprit de notre temps.»

Morte de tuberculose et de sous-alimentation volontaire, par solidarité avec tous ceux qui ne mangeaient pas à leur faim. Il y a dans la vie de Simone Weil, et pas seulement dans son œuvre, quelque chose de surhumain et de proprement christique.

34 ans! Il faut prendre à la lettre le propos d’Albert Camus, en considérant les témoignages de plusieurs contemporains, dont Emmanuel Levinas affirmant que trois abîmes, l’intelligence, la grandeur d’âme, la sainteté nous séparent d’elle ; d’Ignazio Silone: «l’un des plus grands écrivains…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 92% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous

Sujet

Jacques Julliard: «Simone Weil, liberté et oppression»

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
6 commentaires
  • Bertrand lyon 44ans

    le

    Bel article. Quelle femme exceptionnelle.

  • Galilée

    le

    Pas mal cela donne envie de réfléchir, on attend avec impatience un autre opus de Julliard sur Vercingetorix, cela aurait du
    panache, et puis je pourrais en parler à mon cheval...

  • ALAIN SAGER

    le

    Peut-être y a-t-il ici une vision un peu idéalisée du télétravail. La pratique supprime peut-être les « intermédiaires », mais elle casse aussi le collectif de travail en cantonnant l’individu dans une solitude souvent mal ressentie. Quoi de plus gratifiant et de plus efficace que l’échange vivant et même informel sur le lieu même du travail ? Par ailleurs, le télétravail a aussi contribué à déplacer un peu plus la limite entre sphère publique et espace privé. Enfin, nombre de femmes se sont trouvées devoir faire face dans le même espace au travail professionnel en même temps qu’aux tâches domestiques. Donc, le télétravail, c’est tout sauf la panacée !

À lire aussi

François Sureau: «Nous avons une droite de commissariat de police et une gauche de bureau de censure»

François Sureau: «Nous avons une droite de commissariat de police et une gauche de bureau de censure»

GRAND ENTRETIEN - Dans son dernier livre, S’en aller (Gallimard), l’écrivain et académicien évoque son goût du voyage, de l’aventure et la façon dont la littérature l’accompagne dans son pèlerinage intérieur. L’occasion d’évoquer aussi le rapport à la politique de ce fervent défenseur des libertés, sa passion pour le Journal officiel comme révélateur de la névrose administrative française.