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Roland-Garros - 8es de finale - Carlos Alcaraz - Novak Djokovic, l'inéluctable rendez-vous des deux cyborgs

Martin Mosnier

Mis à jour 05/06/2023 à 09:53 GMT+2

Dimanche, Carlos Alcaraz et Novak Djokovic se sont offert une petite promenade de santé histoire de se dégourdir les jambes à Roland-Garros. Les deux hommes, expéditifs face à Lorenzo Musetti et Juan Pablo Vanillas, sont en mode rouleau-compresseur. Impressionnantes, les deux machines s'installent plus que jamais comme les grands favoris du tournoi avant leur probable rendez-vous en demi-finale.

"Alcaraz a pris Musetti à la gorge pour lui dire : 'Non, tu ne me battras pas aujourd'hui' "

La promesse grandit à mesure que les tours passent et que leur domination s'affirme. Ce dimanche, Novak Djokovic et Carlos Alcaraz se sont succédé sur le court Philippe-Chatrier. Si l'adversité proposée n'était évidemment pas la même entre un Juan Pablo Vanillas, 97e joueur mondial, et un Lorenzo Musetti, vraie promesse du circuit, la facilité avec laquelle le Serbe et l'Espagnol ont disposé de leurs adversaires a rappelé avec force pourquoi les deux hommes faisaient figure d'immenses favoris à la victoire finale.
Le premier est resté moins de deux heures sur le court (1h57), le second à peine plus (2h08) et l'après-midi n'a pas réveillé un Central cuit par un soleil de plomb. Le rapport de force était trop déséquilibré et le scenario cousu de fil blanc pour piquer un public admiratif, et par moment ébahi, à défaut d’être emballé par le spectacle. Le duo de costauds a même poussé le mimétisme très loin en infligeant exactement la même punition (6-3, 6-2, 6-2) à leurs victimes du jour. Le public pouvait, pourtant, s'attendre à une sacrée empoignade entre Alcaraz et Musetti, tombeur de Djokovic à Monte-Carlo et en pleine bourre depuis le début de la semaine.

Musetti : "Il fait des gestes athlétiques que personne n'est capable de faire"

Ce fut une exécution en bonne et due forme. Après la rencontre, l'infortuné Italien ne pouvait que reconnaître la supériorité du numéro 1 mondial. "Il fait des gestes athlétiques que personne n'est capable de faire, a constaté un Musetti un brin dépité. (…) J'accepte le fait qu'il joue mieux que moi. Il est entré sur le court avec plus d'envie que moi. Et il m'en a collé trois (ndlr : des sets). À la fin, je lui ai serré la main et dit : ''Bravo''." Circulez, il n'y avait finalement pas grand-chose à voir.
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14e quart consécutif : l'hallucinante routine de Djokovic à Roland-Garros

Plus tôt dans la journée non plus. Mais cette fois, c'était attendu. Bien bousculé au tour précédent par Alejandro Davidovich Fokina, Djokovic n'a pas connu la moindre secousse dimanche. "J'ai joué mon meilleur tennis de la semaine, s'est félicité le Serbe après la rencontre. Ça me satisfait largement. Quand je joue comme aujourd'hui (ndlr : dimanche), ça me donne envie de continuer. Évidemment, la performance d'aujourd'hui me donne beaucoup de confiance sur la façon dont je me suis senti."

Alcaraz "très intimidant pour ses adversaires"

Même constat côté Alcaraz du haut de ses 42 coups gagnants : "J'ai joué à un super niveau, mes coups étaient de grande qualité, j'ai joué un match vraiment complet." Si bien qu'aujourd'hui, il est bien difficile d'imaginer une autre issue qu'un affrontement entre les deux bonhommes vendredi en demi-finale. Karen Khachanov, 11e mondial et demi-finaliste des deux derniers Grand Chelem, a bien plus d'arguments que tous ceux qu'a affronté Djokovic depuis une semaine. Mais il ne l'a plus battu depuis 4 ans et Djokovic s'en est débarrassé le cigare à la bouche chaque fois qu'il a affronté le Russe en Grand Chelem (deux victoires en trois sets secs).
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Carlos Alcaraz

Crédit: Getty Images

La marche sera plus haute, a priori, pour Alcaraz face à Stefanos Tsitsipas, finaliste Porte d'Auteuil en 2021 et qui n'a lâché qu'un set cette année. Mais, à elle seule, la démonstration de l'Espagnol dimanche fait craindre le pire pour le Grec. "Il a détruit Musetti après avoir perdu ses deux premiers matches contre lui, a rappelé l'ancien n.4 mondial, Tim Henman, à nos confrères d'Eurosport Angleterre. C'est très excitant pour nous de suivre son évolution, mais cela doit être très intimidant pour ses adversaires et ses joueurs de le voir gagner et paraître si complet à l'âge de 20 ans."
Oui, il y a de quoi être intimidé par ces deux hommes, favoris avant le début du tournoi, et qui dominent de plus en plus les débats depuis. Dès lors, il y a deux façons d'accueillir leur domination : se frustrer de les voir marcher sur leurs adversaires, comme une partie du public ce dimanche, ou s'impatienter comme un enfant au pied du sapin de leur affrontement à venir vendredi. Alors oui, ce n'est pas encore une certitude. Mais qui peut encore en douter ce dimanche ?
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