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La Poste, Caf, supermarché… Au guichet, les premiers de cordée seuls face aux incivilités
À La Poste, la contrainte paperassière peut mener à des situations absurdes et parfois violentes.
Thomas Padilla/MAXPPP

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La Poste, Caf, supermarché… Au guichet, les premiers de cordée seuls face aux incivilités

Violence ordinaire

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Derrière un guichet ou un comptoir, dans le public comme dans le privé, ils subissent impolitesses, agressivité verbale ou physique, voire menaces, de la part des usagers ou des clients mécontents. Un symptôme de l’ère de l’immédiateté et du consommateur roi, parfois aggravé par le silence de leur hiérarchie.

« Grosse p*te, sal*pe, t’es qu’une m*rde, je vais t’enc*ler! » La voix encore tremblante sous le coup de l’émotion, Samy*, agent de La Poste depuis 20 ans en Franche-Comté, nous récite une liste condensée des noms d’oiseaux qu’elle reçoit régulièrement derrière son comptoir. « Je subis ça quotidiennement depuis quelques années » se désole-t-elle, constatant une banalisation croissante des incivilités. Qui donc vient déverser sa haine au bureau de poste ? N’importe qui, à en croire Samy. « Avant, c’était des cassos dans les quartiers. Aujourd’hui, c’est tout un panel confondu, il n’y a pas de classe sociale. Ça peut même être des papys et des mamies. » Conséquence directe pour ceux qui sont visés : « On a parfois une boule au ventre en allant travailler. Surtout quand on sait que les allocs vont tomber » poursuit Samy.

La foire aux « process »

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne