« On m’a prévenue la veille de la rentrée » : la détresse des profs affectés sans formation dans l’enseignement spécialisé

Une institutrice dans une salle de classe à Paris, le 13 janvier 2023.

Une institutrice dans une salle de classe à Paris, le 13 janvier 2023.  MAGALI COHEN / HANS LUCAS VIA AFP

Témoignage  En 2022, presque un tiers des enseignants affectés auprès d’élèves aux besoins particuliers n’étaient pas détenteurs d’une formation adéquate. Parfois prévenus au dernier moment, baladés d’établissement en établissement et livrés à eux-mêmes, ils dénoncent l’abandon de la hiérarchie.

« J’ai tenu deux mois. Deux mois à me dire que j’étais forte et que je pouvais le faire. J’ai fait preuve de bonne volonté mais, au bout d’un moment, mon cerveau s’est verrouillé pour me protéger. » Lors de sa première année d’enseignement, Camélia, une institutrice de 24 ans, a été affectée contre son gré dans un Itep (Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique), qui accueille des enfants avec des difficultés psychologiques perturbant gravement leur socialisation et leur accès à la scolarité et à l’apprentissage.

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Elle ne possède pourtant pas le CAPPEI (certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive), la certification destinée aux professeurs qui enseignent à des élèves aux besoins éducatifs particuliers, en situation de handicap, de grande difficulté scolaire ou de maladie.

Comme elle, 29 % des enseignants affectés sur un poste spécialisé à la rentrée scolair…

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