Chronique 

Régis Debray paie ses dettes avec légèreté et humour

Jérôme Garcin

Jérôme Garcin

D’Aragon à Yourcenar, le mémorialiste de « Loués soient nos seigneurs » réunit des « aînés qui [l’] ont aidé à grandir » dans « Où de vivants piliers », petit livre brillant et d’une liberté folle.

Ce n’était pourtant pas drôle. Or, à peine remis d’un AVC, Régis Debray a publié « Eclats de rire » (2021). Preuve qu’une convalescence peut être fantaisiste et qu’il n’avait rien perdu de sa verve. Au contraire, elle était plus apte aux sauts et gambades. Il poursuit sa remise en forme avec « Où de vivants piliers » (Gallimard, 192 pages, 18 euros), des bribes de vie classées par ordre alphabétique. Cela évite les fuites du cerveau et les infortunes de la mémoire.

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A la lettre « N », il portraiture François Nourissier, à qui la maladie de Parkinson, alias Miss P, a fait le « cadeau » de lui permettre un ultime retour sur soi. De la même manière, Debray tient pour une « aubaine » l’accident vasculaire cérébral, alias Miss A, dont il a été victime : « On peut rajeunir en vieillissant, et bien ranger sa chambre avant de partir. » Ici, elle est bien rangée.

D’Aragon à Yourcenar et de Giono à Stendhal, le mémori…

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