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Au mitan des « cent jours », Emmanuel Macron au défi de consolider « l’apaisement » du pays

Si la colère provoquée par la réforme des retraites n’est pas éteinte, le chef de l’Etat semble avoir stoppé sa chute de popularité et ressoudé sa base électorale. Mais l’absence de majorité à l’Assemblée nationale continue de faire planer l’incertitude sur la suite du quinquennat.

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Publié le 05 juin 2023 à 04h30, modifié le 05 juin 2023 à 10h15

Temps de Lecture 4 min.

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Emmanuel Macron, en déplacement sur la base aérienne de la sécurité civile de Nîmes, le 2 juin 2023.

Plus un bruit. Ce vendredi 2 juin, au moment d’annoncer, depuis le Gard, le dispositif en place pour lutter contre les feux qui promettent de ravager les forêts cet été, Emmanuel Macron n’a affronté ni concert de casseroles ni sifflets. Les insultes et le tutoiement intempestif d’une foule en colère contre la réforme des retraites, qui ponctuaient ses derniers déplacements, s’estompent. Au mitan des « cent jours d’apaisement » que le chef de l’Etat s’est donnés le 17 avril pour « reconstruire et retrouver l’élan de notre nation », l’Elysée respire. Un peu.

Les premiers décrets d’application de la réforme des retraites ont été publiés dans la nuit du 3 au 4 juin au Journal officiel sans réveiller les rancœurs passées. Et la note de la dette souveraine de la France n’a, finalement, pas été dégradée vendredi par l’agence de notation Standards & Poor’s. « L’engagement est tenu », souligne un conseiller du chef de l’Etat, même si le calme précède souvent la tempête.

Mardi 6 juin, une nouvelle journée de mobilisation orchestrée par l’intersyndicale, à l’avant-veille de l’examen à l’Assemblée nationale de la proposition de loi du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, prévoyant d’abroger la réforme des retraites, entend raviver les colères.

« Du théâtre », veut croire Sylvain Maillard, le vice-président du groupe Renaissance au Palais-Bourbon. Le camp présidentiel pense avoir circonscrit le danger, le 31 mai, en supprimant en commission des affaires sociales, avec l’appui d’une partie des députés du groupe Les Républicains (LR), l’article-phare du texte visant à remettre en cause le décalage de l’âge de départ de 62 à 64 ans. « Les retraites, plus personne n’en parle. Ça ne veut pas dire que les gens sont contents de cette réforme, mais on est passé à autre chose », appuie Sylvain Maillard.

A force d’arpenter le pays du nord au sud, en reprenant en main les dossiers jugés prioritaires, le chef de l’Etat est parvenu à « vider la cuvette », observe le sociologue Jean Viard, même s’il reste une « grande violence » au sein du pays. Dans le camp présidentiel, on estime que la bascule s’est opérée lors des annonces économiques, à la mi-mai, avec l’installation d’une usine géante de batteries électriques à Dunkerque (Nord) et le sommet Choose France attestant de l’attractivité du pays. De quoi contrarier les angoisses déclinistes d’une partie des Français et revenir à la source du macronisme.

« Les plaies ne sont pas encore cicatrisées »

Emmanuel Macron a stoppé sa chute de popularité et a ressoudé sa base électorale. Mais, « rien de faramineux », relativise Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’institut de sondage IFOP. « Les plaies ne sont pas encore cicatrisées », estime l’analyste, qui met en avant la difficulté structurelle du chef de l’Etat : l’absence de majorité à l’Assemblée nationale. « Son projet, c’est de reprendre la main alors que ce n’est pas lui qui tient le guidon. Il est à la merci de ses opposants », note-t-il.

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