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Critérium du Dauphiné : Julian Alaphilippe envoie un message grâce à son succès sur la 2e étape

Jeremie Bernigole

Mis à jour 05/06/2023 à 20:30 GMT+2

Il la tient enfin ! Plus d'un an après son dernier succès sur une épreuve du World Tour, Julian Alaphilippe a levé les bras lors de la deuxième étape du Critérium du Dauphiné, ce lundi. De retour après six semaines d'absence, le Français a réglé la concurrence au sprint et rappelé à tous (notamment à son manager Patrick Lefevere) qu'il était toujours capable de remporter de belles courses.

Le "grand soulagement" d'Alaphilippe : "Ces derniers mois ont été longs"

Est-il enfin de retour ? Muet sur les courses du World Tour depuis avril 2022, Julian Alaphilippe (Soudal-Quick Step) a remporté la deuxième étape du Critérium du Dauphiné entre Brassac-les-Mines et La Chaise-Dieu, lundi. Un succès en forme de "grand soulagement". "Ça fait du mal car la victoire a été difficile à aller chercher, mais elle fait du bien dans le sens où les derniers mois ont été longs, a convenu le Français à l'arrivée. J'ai su rester patient et travailler dur pour retrouver le goût de la victoire. (...) Gagner une étape au Dauphiné, on ne pouvait pas rêver mieux."
La veille de la compétition, l'ancien champion du monde s'était montré ambitieux et avait émis le souhait de lever les bras au cours de la semaine en Auvergne-Rhône-Alpes. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on ne s'attendait pas forcément à le voir régler la concurrence au sprint dès le deuxième jour.
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La palette de Jacky : Comment Alaphilippe a fait le bon choix en suivant Carapaz

Surpris par son succès

"Je me suis surpris moi-même car on était plutôt parti dans l'optique d'envoyer Ethan (Vernon), a-t-il reconnu. Si c'était trop dur pour lui, on avait Florian (Sénéchal) ou Andrea (Bagioli). Moi, je sais que je sais faire de bons sprints, même si ça fait longtemps que je ne me suis pas retrouvé dans une situation comme celle-là."
Le scénario de la fin de course lui a donné raison. Vernon aux abonnés absents, Sénéchal "à bloc à 2 kilomètres de l'arrivée", Alaphilippe a profité de l'aubaine. Gonflé de confiance, il a flairé la bonne affaire en prenant la roue de Richard Carapaz, débordant l'Equatorien dans la dernière ligne droite en faux plat montant.
"Alaf" a ainsi envoyé un gros signal en renouant avec le succès dans ces conditions, devant le maillot jaune Christophe Laporte, quatrième : "J'avais de bonnes jambes, je voyais tout le monde à bloc, les mètres approchaient et j'ai fait l'effort au bon moment."

Une réponse aux critiques de son manager ?

L'autre message, il l'a transmis au moyen d'une célébration, le "calma" cher à Cristiano Ronaldo, qu'il a exécutée en franchissant la ligne d'arrivée. Etait-elle directement adressée à Patrick Lefevere ? Ces derniers mois, le manager de la Soudal - Quick Step s'est montré très virulent à l'encontre de son leader, qui a enchaîné les galères en 2022.
Le succès décroché à l'Ardèche Classic en février n'avait pas suscité la clémence du Belge de 68 ans, qui l'a tancé à de nombreuses reprises. En avril, ce dernier avait rappelé que "dans la vie, tout le monde doit justifier son salaire" et que le Français "mange une grande partie de mon budget".
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Crampes, temporisation et Alaphilippe rayonnant : le résumé

Cette victoire tombe donc à pic pour Alaphilippe, absent du peloton depuis plus de six semaines après une première partie de saison insatisfaisante. À moins d'un mois du départ du Tour de France au Pays basque, le coureur tricolore prouve qu'il est toujours capable de remporter de belles victoires : "Je vais pouvoir aborder la suite en étant plus relax et continuer à donner le meilleur de moi-même. Quoi qu'il arrive, je suis content. C'est prometteur."
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