En Italie, la politique migratoire de Giorgia Meloni à l’épreuve de la réalité

La Première ministre italienne Giorgia Meloni à Rome, le 8 juin 2023.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni à Rome, le 8 juin 2023. TIZIANA FABI / AFP

Décryptage  La dirigeante d’extrême droite, qui s’est fait élire sur un programme de fermeture des frontières à l’automne 2022, voit le nombre d’arrivées sur les côtes italiennes augmenter de façon significative depuis le début de l’année.

Après plusieurs années d’accalmie, l’Italie fait de nouveau face à une vague migratoire importante. Plus de 51 000 migrants sont arrivés dans la Péninsule par voie maritime depuis le 1er janvier, contre 20 000 sur la même période en 2022 (+154 %), selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR). Et les côtes italiennes ont renoué avec l’horreur des naufrages. Le 26 février, à Cutro, station balnéaire de Calabre, une embarcation en perdition s’est brisée à quelques mètres du rivage, provoquant la mort de 94 migrants. D’après l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM), le premier trimestre 2023 a été le plus meurtrier en Méditerranée centrale depuis 2017, avec au moins 441 personnes qui ont perdu la vie lors de la traversée.

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Face à cette situation, Rome reproche régulièrement à ses partenaires européens un manque de solidarité. Les relations se sont particulièrement envenimées avec la France, où se répercutent mécaniquement ces nouveaux flux, à la suite des propos de Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur français a estimé début mai que la Première ministre italienne Giorgia Meloni était « incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été él…

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