La vidéo a été vue près de trois millions de fois et partagée près de 500 fois en trois jours sur X (ex-Twitter). Sur les images, l’auteur montre la possibilité d’acheter un flacon de poppers, cette substance contenant des nitrites d’alkyle qui est inhalée pour son effet euphorisant, pour moins de 5 euros dans un Carrefour City de Clermont-Ferrand.

« Quand j’ai vu ça, au milieu des bonbons, je me suis dit que ce n’était pas possible », confie Ioan, 20 ans, auteur de la publication. Avant de développer : « J’étais étonné d’en trouver là car d’habitude, on trouve ce genre de produits plutôt dans des bureaux de tabac ou dans les sex-shops où les contrôles d’identité [pour vérifier la majorité] sont stricts. Et puis, j’ai aussi été très surpris du prix. Ailleurs, c’est au moins quatre à cinq fois plus cher. » Le jeune note d’ailleurs qu’il ne restait que deux flacons dans cette boîte de présentation pouvant en contenir « une trentaine ».

FAKE OFF

Après la publication de sa vidéo, Ioan a reçu « des tonnes » de messages. « Il y a eu plusieurs réactions, poursuit-il. D’abord, des habitués m’ont demandé où était l’endroit, intéressés par le prix de vente. Ensuite, beaucoup se sont interrogés sur la légalité de vendre du poppers de cette manière, au niveau des caisses, au milieu de friandises. » Le jeune homme assure que c’est « la première fois » qu’il voit du poppers dans les rayons de ce supermarché.

En effectuant une petite recherche, 20 Minutes a pu retrouver une publication datant de mars 2020, d’un autre Carrefour mais cette fois à Strasbourg, qui présentait la vente de ce produit (un peu plus cher). De son côté, le groupe Carrefour assure ne pas « commercialiser de poppers ». « Nos partenaires commerçants indépendants (Carrefour City ou Express par exemple) ont néanmoins le droit d’en vendre librement, sauf aux mineurs », a indiqué le service presse.

La loi sur le poppers a beaucoup évolué ces dernières années. Il avait notamment été interdit par le gouvernement en 2011 avant d’être à nouveau vendu librement à la suite d’une décision du Conseil d’Etat. En 2014, l’agence du médicament avait lancé une mise en garde contre les risques liés à l’utilisation de ces substances, comme des troubles cardiovasculaires et sanguins ainsi que des atteintes oculaires.