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Jérémie Rhorer: «Ma seule limite est la vérité de l’œuvre»

«Il y a dans la Missa Solemnis de Beethoven un mélange de joie et de souffrance que je ne retrouve nulle part ailleurs», confie Jérémie Rhorer. CAROLINE DOUTRE

ENTRETIEN - En résidence au Grand Théâtre de Provence depuis 2018 avec son ensemble, Le Cercle de l’Harmonie, le chef de 50 ans célèbre les 200 ans de la «Missa Solemnis» en dirigeant pour la première fois l’œuvre avec ses propres musiciens, et le chœur de jeunes Audi.

LE FIGARO. - Vous refermez le Festival de Pâques en dirigeant la Missa Solemnis de Beethoven. Que représente cette œuvre pour vous?

Jérémie Rhorer - La première fois que je l’ai dirigée, c’était il y a dix ans, au festival Beethoven de Varsovie. J’ai eu la chance de faire avec elle mes débuts à la Philharmonie de Berlin, il y a un an, en remplaçant Daniel Barenboïm au pupitre de sa Staatskapelle, pour les 200 ans de l’œuvre. À chaque fois, je suis frappé par sa dimension testamentaire! De toutes ses œuvres, c’est celle qui a demandé le plus de travail à Beethoven. Il la considérait à juste titre comme un aboutissement. Techniquement, il y pousse le développement du contrepoint plus loin que jamais. D’un point de vue spirituel, c’est une œuvre dont la dimension sacrée me semble plus relever d’un humanisme érigé au rang de mythe que de la seule tradition catholique. Il y a en ce sens quelque chose d’éminemment mozartien, mais poussé là encore à l’extrême, un mélange de joie et de souffrance…

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