Casino: journée chaotique en Bourse après la prise de contrôle par Daniel Kretinsky

Tout juste passé  sous le contrôle du consortium réunissant Daniel Kretinsky, Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds Attestor, le groupe Casino a connu une journée chaotique en Bourse. Jeudi matin, le titre a chuté de 67,3%, à 0,03 euro. Cet effondrement est en réalité mécanique, assure la nouvelle direction du distributeur. «La raison est effectivement mécanique», confirme un analyste financier.

Explication. Jeudi matin, à l’ouverture de la Bourse, le cours de l’action n’avait rien à voir avec celui observé mardi. Mercredi, sa cotation avait été suspendue pour mener à bien la reprise en main par les nouveaux actionnaires. La restructuration financière comprend notamment l’écrasement de la dette à hauteur de 5 milliards d'euros et l'injection de 1,2 milliard d'euros d'argent frais dans le cadre d’une augmentation de capital. Cette opération a changé la donne : alors la capitalisation boursière du groupe était mardi de 12 millions d’euros pour 110 millions d’actions, elle s’élevait à 2,8 milliards d’euros pour 37 milliards d’actions jeudi à l’ouverture de la Bourse. Cette dilution a provoqué mécaniquement une baisse du cours.

Un groupe regardé de près par le marché ces prochains mois

Jeudi, la capitalisation boursière a fortement baissé pour s’établir autour de 1,4 milliard d’euros en fin de journée (-63%). À ce stade, il est difficile de tirer des conclusions sur les intentions du marché. «En réalité, cette situation est normale, il y a un ajustement du marché pendant plusieurs jours», souligne un analyste. Le titre du groupe devrait rester volatil au cours des trois, voire six, prochains mois, le temps que les investisseurs analysent les premières actions de la nouvelle équipe de Daniel Kretinsky pour redresser le groupe en mauvaise santé financière.

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Outre le volet social qu’il va devoir gérer rapidement, le nouveau directeur général, Philippe Palazzi, va devoir redoubler d’efforts pour relancer les différentes enseignes du groupe, à commencer par les deux fleurons Monoprix et Franprix qui sont en mauvaise forme. À noter que les résultats semestriels qui devraient être publiés fin juillet seront également regardés de près par le marché.