LES PLUS LUS
Publicité
Culture

Voyage en Écosse : The Fife Arms, l’hôtel le plus prisé des Highlands

HYPE. Cet ancien relais de poste rénové par deux marchands d’art s’affiche comme l’hôtel le plus prisé des Highlands.

Eloïse Belred
Plongé dans une nature stupéfiante, l'hôtel exalte l'art de vivre écossais.
Plongé dans une nature stupéfiante, l'hôtel exalte l'art de vivre écossais. © DR

C’est un trésor qui se mérite…. À l’heure de la slow life et de la quête de singularité, rien n’empêche plus de rejoindre la magie de The Fife Arms. Pas même les deux bonnes heures de route depuis Édimbourg pour atteindre le parc national des Cairngorms dans une nature stupéfiante de beauté, terre de chasse et de mondanité aristocratiques au XIXe siècle, l’endroit même où la famille royale prend ses quartiers d’été à Balmoral.

Publicité
La suite après cette publicité

Qui l’eût cru ? Il a fallu deux Suisses pour donner vie à ce grandiose projet hôtelier 5 étoiles, écossais jusqu’au bout des ongles. Les galeristes zurichois Manuela et Iwan Wirth, propriétaires de Hauser & Wirth, cherchaient un nouveau lieu d’exception pour leur collection, l’une des plus extraordinaires au monde, de Picasso à Man Ray en passant par Louise Bourgeois.

Un ancien pavillon de la reine Victoria à Braemar

On murmure que le « power couple de l’art » rêvait de la Colombe d’Or à Saint-Paul de Vence avant de finalement jeter leur dévolu sur cet hôtel décrépi, qui connut ses heures de gloire en tant qu’ancien pavillon de la reine Victoria à Braemer, authentique petit village des Highlands, voisin du château royal… Nombreux y ont déjà croisé le roi Charles et la reine Camilla en toute simplicité.

Pour faire revivre la splendeur de cette demeure victorienne et offrir aux 16 000 œuvres d’art le monument qu’ils méritaient, les savoir-faire et les artisanats locaux les plus pointus ont été convoqués, sous la houlette de Moxon Architects, dirigé par Ben Addy, un expert en restauration natif de la région. À commencer par la collection extraordinaire de taxidermie dont on trouve plus de 10 000 pièces dans un seul couloir.

Un style unique souvent comparé à l’esthétique fantasque du “Grand Budapest Hotel” de Wes Anderson.
Un style unique souvent comparé à l’esthétique fantasque du “Grand Budapest Hotel” de Wes Anderson. © DR

Le ton est donné dans l’escalier principal où sont tendus les tweeds moelleux d’Araminta Campbell, tisseuse d’Édimbourg qui a également créé le tartan sur mesure de l’hôtel et des 46 chambres entre lits cabines, baldaquins, lampadaires palmiers et baignoires à pied : un style unique souvent comparé à l’esthétique fantasque de Wes Anderson dans The Grand Budapest Hotel avec un staff aux petits soins et habillé aux couleurs du pays.

La suite après cette publicité

Pour mieux coller au culte du tartan, on adopte l’art de vivre écossais avec l’uniforme à disposition pour tous les clients dans la « coat room ». Les bottes hunter, casquettes locales et vestes Barbour de rigueur pour mieux s’adonner aux activités folkloriques proposées par l’hôtel : initiation à la pêche au saumon dans les rivières alentours, balade dans les Glens à bord d’une Land Rover, pérégrination en compagnie de l’écrivain Ian Murray, expert sur la flore et la faune locales, à la recherche de cerfs rouges et d’aigles.

Le temps s’arrête…

Ou encore une virée au cœur du village de Ballater où les propriétaires ont ouvert The Fish Club, un restaurant-poissonnerie qui ne sert que des pêches durables d’Écosse, selon des méthodes traditionnelles, à l’instar des coquillages et Saint-Jacques, ramassées à la main. Et pour les amateurs de sensations fortes : une séance de sauna et bains glacés dans les lochs en pleine nature.

Autant d’expériences qui méritent à leur retour un afternoon-tea dans les règles de l’art : finger sandwichs, gâteaux et scones servis au coin du feu. Le temps s’arrête… On trouve assurément une salle à manger gastronomique pour assouvir les faims de cuisine sophistiquée. Mais pour ne rien perdre de l’authenticité des lieux, certains lui préfèrent son pub pour dévorer un scottish rarebit, des saucisses ou un steak de la bavette locale…

Ou pour les puristes, le Bettie’s, un bar à whisky intimiste et cossu qui compte 365 références parmi les meilleures du monde dont 85 % de malt écossais. Une atmosphère qui valait bien le voyage… 


Les prix : à partir de 580 euros la nuit. thefifearms.com

Contenus sponsorisés

Sur le même sujet
Humza Yousaf, Premier ministre écossais.
International

Loi contre l’incitation à la haine en Écosse : Big Brother prend le pouvoir dans les Highlands

Lundi 1er avril, l’entrée en vigueur du Hate Crime and Public Order Act, adopté en 2021 par le Parlement écossais a déclenché une levée de boucliers outre-Manche. Le texte punit toute attitude déviante qu’elle soit « verbale, physique ou écrite, ayant lieu n’importe où, en public ou en privé et même en ligne » et la rend passible de sept ans de prison ferme.

Publicité