Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Gabriel Attal en quête d’« autorité » pour enrayer la violence d’une partie de la jeunesse

Le premier ministre a dressé un premier bilan de son action, cent jours après son arrivée à Matignon. Il veut remettre « autorité, respect et civisme » au cœur de la société.

Par 

Publié le 19 avril 2024 à 05h24, modifié le 19 avril 2024 à 08h55

Temps de Lecture 6 min.

Read in English

Article réservé aux abonnés

Gabriel Attal, à Viry-Châtillon (Essonne), le 18 avril 2024.

Le premier ministre, Gabriel Attal, a placé son centième jour à Matignon, jeudi 18 avril, sous le signe de l’« autorité », du « respect » et du « civisme ». Deux semaines après le meurtre de Shemseddine, 15 ans, passé à tabac à la sortie de son collège, à Viry-Châtillon, dans l’Essonne, le chef du gouvernement s’est transporté dans cette ville de la banlieue parisienne, traumatisée par le drame.

Du pupitre installé devant la mairie, accompagné des ministres Nicole Belloubet (éducation) et Eric Dupond-Moretti (justice), de la ministre déléguée Sarah El Haïry (enfance, jeunesse, familles) et de la secrétaire d’Etat Sabrina Agresti-Roubache (ville et citoyenneté), Gabriel Attal a appelé à un « vrai sursaut d’autorité », qui doit permettre d’enrayer la violence d’une partie de la jeunesse. « Aujourd’hui, c’est la République qui contre-attaque, a-t-il déclaré, devant les élus et les responsables associatifs de la commune. C’est cela que nous sommes venus lancer depuis Viry-Châtillon : la mobilisation générale de la nation pour renouer avec ses adolescents, juguler la violence. »

La mort de Shemseddine, le 4 avril, a eu lieu quelques jours seulement après l’agression de Samara, 13 ans, par trois mineurs de 14 et 15 ans, devant son collège de Montpellier. Dans la nuit de lundi à mardi, à Grande-Synthe (Nord), Philippe, 22 ans a été mortellement blessé par deux mineurs de 14 et 15 ans, à la suite d’un « guet-apens ». « Un acte de barbarie », dénonçait le premier ministre, jeudi soir, sur BFM-TV, confronté à cette série de faits divers impliquant des mineurs : « Bien souvent, la première victime de la violence de la jeunesse, c’est la jeunesse elle-même. »

« Une partie de nos adolescents glisse, lentement, vers une forme d’isolement, d’individualisme, et parfois même vers le pire : vers une forme de violence déchaînée, morbide, sans règles », constatait le chef du gouvernement dans la matinée, à Viry-Châtillon. Il s’agit, insistait-il, d’une « minorité d’adolescents, que les Français ne comprennent plus » : « Comment accepter cette spirale, ce déferlement, cette addiction d’une partie de nos adolescents à la violence ? » Il y a aujourd’hui « deux fois plus d’adolescents impliqués pour coups et blessures, quatre fois plus pour trafic de drogue, et sept fois plus dans les vols avec armes que dans la population générale », énumérait-il, pointant également l’« entrisme islamiste, qui va croissant ».

« Aider et responsabiliser les parents »

Beaucoup de ces jeunes, poursuivait Gabriel Attal, « ont le sentiment que leur âge autorise tout. Ils croient que parce qu’ils ont 13, 14 ou 15 ans, rien ne leur arrivera jamais ». Mais « la culture de l’excuse, c’est fini », a-t-il asséné. Déterminé à « prendre le mal à la racine », le premier ministre a annoncé une série de mesures, dans le droit-fil de sa déclaration de politique générale, prononcée le 30 janvier à l’Assemblée nationale. « Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défies l’autorité, tu apprends à la respecter », tel en était le principe.

Il vous reste 70.77% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.