Iran-Israël : le secrétaire général de l’ONU « condamne tout acte de représailles » au Moyen-Orient

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En réponse à une question sur les derniers développements entre Israël et Iran, Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du ministère des affaires étrangères, a fait une courte déclaration : « La France réitère son appel à cesser l’escalade militaire, qui n’est dans l’intérêt de personne et ne ferait qu’accroître l’instabilité et l’insécurité au Moyen-Orient. La France travaille à la désescalade avec ses partenaires. »

La communauté internationale a lancé, vendredi, des appels à la retenue après une attaque de représailles contre l’Iran attribuée à Israël.

Lors de la réunion ministérielle du groupe des Sept (G7) à Capri, en Italie, le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, a affirmé que les Etats-Unis, alliés historiques d’Israël, avaient « été informés au dernier moment » de l’attaque, sans préciser par qui.

Les Etats-Unis « n’ont pas été impliqués dans une opération offensive », a déclaré son homologue américain, Antony Blinken, présent à Capri, soulignant que « l’objectif » de son pays et des autres membres du G7 était « la désescalade ».

« Il est grand temps d’arrêter le cycle dangereux de représailles au Moyen-Orient », a dit le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, cité par son porte-parole.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a fait état de contacts avec l’Iran et Israël. « Nous avons dit aux Israéliens que l’Iran ne voulait pas d’escalade », a-t-il précisé.

« Nous semblons être à un moment où les deux parties cherchent à sortir du cycle d’escalade », a estimé Julien Barnes-Dacey, expert du Conseil européen pour les relations internationales.

L’Union européenne a imposé vendredi des sanctions à quatre colons israéliens et à deux groupes de militants israéliens « extrémistes » pour des violences commises contre des Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem. L’UE a inscrit deux organisations, Lehava et Hilltop Youth, sur sa liste noire. Les quatre individus sanctionnés sont Meir Ettinger et Elisha Yered, les dirigeants du groupe Hilltop Youth, ainsi que les colons Neria Ben Pazi et Yinon Levi.

Ces personnes et entités sanctionnées « sont responsables de graves violations des droits humains à l’encontre des Palestiniens », a déclaré le Conseil de l’Union européenne, l’institution qui représente les 27 Etats membres. Ces violations incluent « des actes de torture et d’autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que la violation du droit à la propriété et du droit à la vie privée et familiale des Palestiniens en Cisjordanie », a expliqué le Conseil dans un communiqué. Les sanctions prévoient le gel des avoirs et l’interdiction de visas. La décision de l’UE de cibler des colons violents en Cisjordanie intervient deux mois après des mesures similaires prises par les États-Unis et le Royaume-Uni.

Le département du Trésor américain a de son côté annoncé ajouter Ben-Zion Gopstein, le fondateur et chef de Lehava, sur leur propre liste de sanctions. Washington a par ailleurs imposé des sanctions à deux groupes impliqués dans la levée de dizaines de milliers de dollars en faveur des colons Yinon Levi et David Chai Chasdai, déjà visés par des sanctions.

Selon des sources palestiniennes officielles, au moins 468 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes ou des colons en Cisjordanie depuis le 7 octobre 2023.

Bonjour Wolfgang,

L’homme a été interpellé, il a la double nationalité, française et iranienne. Il était porteur d’un gilet tactique avec des grenades factices.

Il avait déjà été interpellé et auditionné par la police judiciaire le 11 septembre 2023 après avoir enflammé un pneu devant le consulat, la veille.

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, « condamne tout acte de représailles » au Moyen-Orient, a insisté vendredi son porte-parole après les explosions signalées dans le centre de l’Iran.

« Le secrétaire général répète qu’il est grand temps d’arrêter le cycle dangereux de représailles au Moyen-Orient », a affirmé Stéphane Dujarric dans un communiqué alors que M. Guterres avait alerté jeudi sur le risque d’un « conflit régional généralisé ».

Le groupe aérien Lufthansa a annoncé vendredi la suspension de ses vols à destination d’Israël et d’Irak jusqu’à samedi matin. « Nous avons annulé les vols en raison de la situation actuelle », a expliqué un porte-parole à l’Agence France-Presse (AFP), précisant que cette mesure s’appliquait jusqu’à samedi à 7 heures.

Sa filiale autrichienne, Austrian Airlines, a également annoncé l’interruption ce vendredi de ses vols vers Erbil en Irak et Tel-Aviv en Israël « par mesure de précaution ». La capitale jordanienne, Amman, est également concernée. « La situation sécuritaire va être réévaluée en profondeur », a précisé la compagnie dans une déclaration transmise à l’AFP.

Les deux compagnies avaient déjà suspendu leurs liaisons avec Téhéran jusqu’à jeudi 30 avril.

Les Etats-Unis « n’ont pas été impliqués dans une opération offensive », a déclaré vendredi le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, après des informations faisant état de frappes de représailles israéliennes contre l’Iran.

« Je ne vais pas parler de ces événements rapportés par les médias (…) Tout ce que je peux dire de notre côté et de celui de tous les membres du G7 est que notre objectif est la désescalade », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion des chefs de la diplomatie du G7 sur la petite île italienne de Capri.

Antonio Tajani, le ministre des affaires étrangères italien, a déclaré vendredi que les Etats-Unis ont informé les ministres des affaires étrangères du G7 qu’ils avaient reçu des informations « de dernière minute » de la part d’Israël concernant l’attaque en Iran.

M. Tajani, qui présidait la réunion des ministres du G7, a déclaré que les Etats-Unis avaient fourni les informations lors d’une session dont l’agenda avait été modifié à la dernière minute afin d’aborder l’attaque.

Les ministres des affaires étrangères des pays du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Canada, France, Royaume-Uni et Italie) ont appelé vendredi « toutes les parties » à « empêcher une nouvelle escalade » au Moyen-Orient, après les informations faisant état d’explosions en Iran pendant la nuit de jeudi à vendredi.

« A la lumière des frappes du 19 avril, nous appelons toutes les parties à travailler pour empêcher une nouvelle escalade. Le G7 continuera à travailler dans cette direction », affirment-ils dans le communiqué final publié à l’issue de leur réunion de trois jours sur la petite île italienne de Capri.

Israël a répliqué, tôt vendredi 19 avril, à l’attaque de drones et de missiles lancée le 13 avril par l’Iran contre son territoire.

Des explosions ont été rapportées près de la ville d’Ispahan, dans le centre du pays, qui abrite plusieurs sites militaires, y compris nucléaires et balistique. Téhéran s’employait cependant à minimiser l’ampleur de cette réponse, dont la nature et les modalités demeuraient incertaines au matin. Des médias iraniens ont néanmoins diffusé des vidéos, filmées par des témoins.

Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a prononcé un discours vendredi matin sans dire un mot au sujet des explosions rapportées quelques heures plus tôt, confirmant le silence observé jusqu’ici par les autorités iraniennes et israéliennes quant à ces événements.

S’exprimant devant plusieurs centaines de personnes dans la ville de Damghan (Nord-Est), M. Raïssi a très brièvement évoqué le contexte international tendu au Moyen-Orient après les tirs de drones et de missiles sans précédent de l’Iran contre Israël au cours du week-end dernier.

Cette opération, menée le 13 avril, « a reflété notre autorité, la volonté de fer de notre peuple et notre unité », a-t-il déclaré, ajoutant : « Toutes les parties de la population et toutes les tendances politiques s’accordent sur le fait que l’opération a affermi la force et l’autorité de la République islamique. »

Le ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, faucon du gouvernement de Benyamin Nétanyahou, s’est vu accuser de nuire à la stratégie d’Israël face à Téhéran en attribuant implicitement à l’Etat hébreu la responsabilité des explosions rapportées vendredi matin en Iran.

Issu de l’extrême droite religieuse et exclu du cabinet de guerre restreint chargé de décider de cette riposte, M. Ben Gvir, qui a milité durant des jours pour une riposte forte, a dénoncé sur X la « faiblesse » apparente de cette attaque. Le ministre a utilisé une expression footballistique désignant en hébreu un tir manquant de puissance.

Outre qu’il critique la modération de la frappe, ce dirigeant d’extrême droite semble accréditer l’hypothèse d’une attaque israélienne, or le gouvernement de M. Nétanyahou n’a jusqu’ici pas revendiqué, ni même évoqué, cette offensive. La publication d’Itamar Ben Gvir sur X a suscité une avalanche de critiques sur les réseaux sociaux ainsi que sur les chaînes de télévision en Israël, la députée travailliste Naama Lazimi fustigeant « une réaction digne du pyromane national ».

« En un tweet d’un seul mot, Ben Gvir a réussi à se moquer d’Israël et à lui faire honte, de Téhéran à Washington », a déploré le chef de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid, sur X, ajoutant que « jamais un ministre n’avait porté un préjudice aussi grave à la sécurité du pays, à son image et à son statut international ».

Au cours d’une conférence de presse vendredi matin, le premier ministre conservateur a de nouveau appelé au « sang-froid » au Moyen-Orient à la suite des événements survenus cette nuit en Iran.

Evoquant cette « situation en cours », Rishi Sunak a d’abord estimé qu’il « ne serait pas correct de [sa] part de spéculer avant que les faits ne deviennent plus clairs et que [les Britanniques] travaillent à confirmer les détails avec [leurs] alliés ». « Nous avons condamné samedi les tirs imprudents et dangereux de missiles iraniens contre Israël, et Israël a absolument le droit de se défendre », a-t-il poursuivi.

« Mais comme je l’ai dit au premier ministre Nétanyahou, lorsque je lui ai parlé la semaine dernière, et plus généralement, une escalade significative n’est dans l’intérêt de personne. Ce que nous voulons, c’est que le sang-froid prévale dans la région », a également déclaré le premier ministre britannique.

Israël a répliqué, tôt vendredi, à l’attaque de drones et de missiles lancée le 13 avril par l’Iran contre son territoire. Téhéran s’employait cependant à minimiser l’ampleur de cette réponse, dont la nature et les modalités demeuraient incertaines vendredi matin. Des explosions ont été rapportées près de la ville d’Ispahan (Centre), qui abrite plusieurs sites militaires, y compris nucléaires et balistique. Le 14 avril, des tirs de missiles avaient été filmés depuis ces lieux, qui étaient dirigés vers au moins une base de l’armée de l’air israélienne.

Un habitant de la ville d’Ispahan raconte au Monde avoir senti des secousses puissantes et avoir d’abord cru « qu’il s’agissait d’un séisme ». L’agence de presse Fars, affiliée aux gardiens de la révolution, évoque « trois explosions entendues près de la base de chasse de l’armée à Ispahan » et affirme que les défenses aériennes ont été activées contre un possible drone. Elle précise qu’un autre objet volant suspect a également activé ces défenses à Tabriz (Nord-Ouest), à quelques kilomètres d’une raffinerie. En l’état, et sans préjuger de la létalité de l’attaque, il apparaît que l’Etat hébreu a choisi une réponse relativement discrète, laissant à Téhéran la possibilité de ne pas y répliquer.

Retrouvez l’article de nos journalistes Ghazal Golshiri et Louis Imbert relatif aux événements de cette nuit en Iran :

Alors que le régime iranien est resté jusqu’ici silencieux au sujet des auteurs de l’offensive qui a eu lieu pendant la nuit sur son territoire, le sultanat d’Oman a condamné dans la matinée « l’attaque israélienne ».

Le sultanat d’Oman « condamne l’attaque israélienne de ce matin contre Ispahan, en République islamique d’Iran, ainsi que les agressions militaires répétées d’Israël dans la région », a affirmé un porte-parole du ministère des affaires étrangères dans un communiqué publié sur X.

Les ministres des affaires étrangères du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Canada, France, Royaume-Uni et Italie) sont réunis actuellement à Capri, en Italie. A son arrivée, le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, a appelé à une « désescalade » après les événements de la nuit en Iran, dont les contours exacts restent encore flous.

« Nous invitons toutes les parties à la prudence et à éviter l’escalade. Le G7 veut une désescalade absolue dans une région en proie à une grave tension », a déclaré le ministre italien sur la télévision publique, RAI.

Egalement présente à Capri, la cheffe de la diplomatie canadienne, Mélanie Joly, a déclaré avoir été « informée des explosions survenues cette nuit en Iran ». « Nous suivons la situation de près. Nous aborderons la question avec les ministres des affaires étrangères lors de la session du G7 », a-t-elle ajouté sur X. Interrogé à Capri par l’Agence France-Presse (AFP), le ministre français des affaires étrangères, Stéphane Séjourné, n’a pas souhaité faire de déclaration. M. Séjourné, qui suit « la situation de près », s’est fait remplacer par le directeur politique de son ministère, Frédéric Mondoloni, pour la session ministérielle du G7 de vendredi matin, a précisé une source diplomatique à l’AFP.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a estimé vendredi, lors d’un déplacement en Finlande avec le premier ministre finlandais, Petteri Orpo, qu’il est « absolument nécessaire que la région reste stable et que toutes les parties s’abstiennent de toute nouvelle action » au Proche-Orient.

C’est le premier haut responsable iranien à s’exprimer ouvertement après que plusieurs explosions ont été rapportées tôt vendredi matin dans le centre de l’Iran. Le chef d’état-major des forces armées iraniennes, Sayyid Abdolrahim Mousavi, cité par des médias iraniens, a affirmé : « Grâce à notre vigilance, plusieurs objets volants ont été abattus », sans préciser, donc, s’il s’agissait de drones et sans mentionner Israël, qui selon des hauts responsables de l’administration américaine serait à l’origine de cette attaque.

Interrogé aussi quant à une éventuelle réaction de l’Iran à cette attaque nocturne, M. Mousavi semble exclure cette hypothèse, affirmant : « Vous avez déjà vu la réaction de l’Iran. »

Téhéran avait mené une attaque aérienne sans précédent contre Israël pendant la nuit de samedi 13 à dimanche 14 avril. Cette opération, baptisée « Promesse honnête », répondait à la frappe qui a détruit son consulat à Damas le 1^er avril, qu’elle attribue à l’Etat hébreu.