China Mobile, premier opérateur de téléphonie mobile en Chine, a démarré vendredi la vente de l'iPhone d'Apple dans tout le pays, le groupe américain espérant bénéficier des millions de clients dont se prévaut le groupe chinois.

China Mobile, premier opérateur de téléphonie mobile en Chine, a démarré vendredi la vente de l'iPhone d'Apple dans tout le pays, le groupe américain espérant bénéficier des millions de clients dont se prévaut le groupe chinois.

afp.com/WANG ZHAO

Le régime ne lui a pas laissé le choix. Apple a été contraint de retirer WhatsApp et Threads de sa boutique d’applications en Chine à la demande des autorités, rapporte, ce vendredi 19 avril, l’agence Bloomberg qui cite le groupe américain Meta, propriétaire des deux programmes visés.

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La Chine surveille étroitement ses médias et son Internet, soumis à une stricte réglementation et une censure des contenus qui présentent la politique de l’Etat sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l’agitation. De nombreux sites (Google, Youtube…), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook…) sont ainsi inaccessibles sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages.

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"L’administration chinoise du Cyberespace (CAC) a ordonné le retrait de ces applications en raison de préoccupations en matière de sécurité nationale", a indiqué Apple dans un communiqué, cité par l’agence d’information financière Bloomberg. "Nous sommes tenus de respecter les lois des pays dans lesquels nous sommes présents, même si nous ne sommes pas d’accord", a précisé Apple dans un communiqué, toujours selon Bloomberg.

Indisponibles sur l’App Store

Apple n’avait pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire de l’AFP. WhatsApp est une populaire application de messagerie instantanée, tandis que le réseau social Threads est un concurrent de X (ex-Twitter). Toutes deux appartiennent au groupe américain Meta, qui a renvoyé l’AFP vers Apple pour un commentaire. Sollicités par l’AFP, ni le régulateur chinois de l’Internet (CAC) ni le ministère de l’Industrie et des Technologies, qui supervise également en Chine Internet, n’ont répondu dans l’immédiat.

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Vendredi, WhatsApp et Threads étaient indisponibles sur la version chinoise de l’App Store, la boutique virtuelle d’Apple où se téléchargent les applications, selon des constatations de l’AFP. Les applications de messagerie sécurisée Signal et Telegram étaient également indisponibles. L’AFP n’avait pas reçu dans l’immédiat de réponse à une demande de commentaire envoyée à Signal et Telegram.

WhatsApp supplanté en Chine par WeChat

Toutes ces applications restent cependant téléchargeables sur des App Store situés hors de Chine continentale. WhatsApp est largement supplanté en Chine par WeChat (messagerie, paiement en ligne, réseau social, achats et réservations).

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L’application, présente sur la quasi-totalité des téléphones dans le pays, sert quotidiennement de moyen de paiement à des centaines de millions de Chinois. Quant à Threads, qui permet de publier publiquement et pour ses abonnés des contenus texte, photo et vidéo, il a un équivalent depuis 2009 : Weibo.

Les produits Apple, de l’iPhone à l’iPad, sont immensément populaires en Chine, l’un des principaux marchés du groupe américain hors des Etats-Unis. La marque à la pomme s’est toujours abstenue de prendre position sur des sujets sensibles ou de froisser le pouvoir chinois. Son PDG a été plusieurs fois reçu par de hauts responsables, tel un chef d’Etat.

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